Coups de feu à la Castellane : «Une lutte de clans» selon l'enquête

La police avait essuyé des tirs de Kalachnikov dans cette cité marseillaise. Le procureur a donné les premiers éléments de l'enquête.

Un commando d’un genre inédit, des tirs en pleine matinée, une femme dans l’équipe… Trois semaines après la fusillade intervenue dans la cité de la Castellane à Marseille, et à quelques heures d'une visite de Manuel Valls, le procureur de la République est revenu sur l'affaire : une bataille entre deux bandes rivales pour un point de revente de drogue. «Il semblerait que l’on soit dans une lutte de clans entre l’équipe de la tour K, le plan le plus juteux de la cité, et ceux de la Jougarelle, en haut de la cité, a expliqué Brice Robin (...) La police a mis fin à cet avant-combat – si j'ose dire – éventuel, donc il n'a pas eu lieu.»

Le scénario de la matinée commence à se dessiner : lundi 9 février vers 9 heures, la police reçoit un premier appel de témoin indiquant avoir vu des hommes habillés en treillis dans la cité. Des voitures de la sécurité publique interviennent et se postent en haut et en bas de la cité. Les policiers essuient des tirs de la part d’un groupe cagoulé et vêtu de sombre, qui parvient à prendre la fuite.

Le même jour, des perquisitions menées dans un appartement de la cité permettent de découvrir sept kalachnikovs et des vêtements qui s’avèreront être ceux portés par les membres du commando. Les occupants de l’appartement, interpellés dans un premier temps, seront finalement mis hors de cause. Ils expliqueront avoir été expulsés manu militari de l’appartement par un groupe armé. Dans une voiture faussement immatriculée garée tout près, les enquêteurs trouvent également deux fusils et 308 munitions de 7.62 – des kalachnikovs.

Quatre Kosovars et un Albanais

Autant de matière que les équipes de la police scientifique vont passer au crible. Une série impressionnante d’analyses biologiques a permis la mise à jour de huit profils, sept hommes entre 21 et 34 ans et une femme âgée de 18 ans. Parmi eux, (...)

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