Largué.e, délivré.e : "Il a eu un coup de coeur dans un café, je croyais que ça n’arrivait que dans les films"

Largué.e, délivré.e :
Largué.e, délivré.e :

Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

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Gaëlle est en couple avec Icham depuis 2 ans quand celui-ci lui annonce que leur histoire est finie : "Je m’étais fait des tonnes de films sur notre avenir. On allait finir nos études, j’espérais qu’on déménage. Je ne me voyais pas avec quelqu’un d’autre que lui. Ce n’était pas la première fois que je me faisais larguer mais ce qui m’a choquée c’est à quel point c’était dépendant du hasard."

Icham la quitte en effet à cause d’une rencontre : "Il a eu un coup de coeur dans un café. Je croyais que ça n’arrivait que dans les films. Quand il m’a raconté ça, j’ai cru qu’il mentait. Ça aurait été beaucoup plus facile à supporter si ça avait été une rencontre par appli. Mais là, il était juste dans le café où il travaille sa thèse, la fille était à une table pas loin. Ils ont commencé à échanger des regards puis à se parler et ils sont tombés amoureux. J’ai mis longtemps à y croire et puis des amis à moi m’ont confirmé l’histoire. Ça me paraissait impossible."

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Des conséquences douloureuses

Le plus dur à supporter pour Gaëlle c’est le sentiment d’insécurité que cette situation réveille chez elle : "Je ne suis pas d’une nature jalouse mais je surveillais un peu quand une fille se montrait un peu tactile avec lui. Je n’avais pas envie qu’on me prenne mon mec. Je croyais qu’il suffisait d’exister, de l’aimer, de surveiller de loin qu’il n’aille pas trop draguer. Et puis en fait on peut se faire quitter pour rien, pour une fille croisée dans un café. Et les sentiments sont plus forts que ce que vous, vous avez. Ça m’a beaucoup stressée parce que j’avais l’impression que je ne pourrais jamais avoir d’histoire, que ça allait toujours se passer comme ça, avec une fille qui débarque, qui n’a même pas de mauvaises intentions et qui me prend ce que j’ai mis des plombes à construire. J’ai été submergée par un sentiment de fragilité. Je n’arrivais plus à faire confiance."

C’est la thérapie qui sauve Gaëlle : "Avant d’aller voir une psy, j’étais vraiment mal. Je faisais des crises à mes amis quand j’avais l’impression qu’ils faisaient des trucs sans me prévenir, qu’ils voyaient des gens sans moi. Je faisais des crises à mes parents parce que j’avais l’impression qu’ils exprimaient moins leur amour qu’à mes soeurs. J’ai plongé et j’étais insupportable. J’étais en train d’éloigner les gens de moi. C’est ce qui m’a décidé à aller voir une psy. J’avais besoin de parler et surtout d’aller mieux. Parce qu’au fond de tout ça, je n’étais juste pas heureuse. J’avais trop peur pour être heureuse."

Une thérapie salvatrice

Gaëlle a récemment retrouvé l’amour : "Après plus d’un an de thérapie, et c’est toujours en cours, j’ai rencontré quelqu’un. Un ami d’ami à qui je n’avais jamais fait vraiment attention. En fait lui, il m’attendait. J’ai trouvé ça touchant. J’ai été super claire avec lui sur le fait que j’avais encore besoin d’être un peu rassurée et il a accepté. J’ai appris à lui faire confiance et à me faire confiance. Et je n’en veux plus à mon ex. En fait, personne n’a rien fait de mal. Il se passe des choses et ce n’est pas forcément l’univers qui est contre moi. C’est ce que j’ai appris à accepter avec la thérapie. Rien de ce qui se passe n’est contre moi spécifiquement. Les gens font leur vie et ça a des conséquences, c’est tout."

Gaëlle a recommencé à fantasmer son avenir : "Il y a quelques mois, j’aurais été incapable de me projeter au delà d’une semaine de relation. Mais maintenant que je vais beaucoup mieux, je nous imagine dans un an, dans deux ans. J’aime mon compagnon et je veux faire mille choses avec lui. Je suis heureuse de voir que c’est réciproque. On parle de voyages pour les prochaines années, de nos envies de fonder une famille, d’une vie pas loin de la mer. Ça ne veut pas dire que notre histoire est éternelle et qu’il ne va rien se passer d’ici là mais j’ai appris à accepter ça. Je prends mon bonheur au présent."

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