Couple retrouvé mort dans la Marne: la piste de l'assassinat privilégiée par les enquêteurs

La piste de l'assassinat privilégiée. Après la découverte lundi 8 avril d'un couple tué par balles dans la Marne, la procureure de la République de Châlons-en-Champagne a indiqué ce jeudi "retenir le caractère prémédité de l'acte et donc la qualification d'assassinat".

Lors d'une conférence de presse, la magistrate Annick Browne a donné plus de détails sur le drame qui a frappé la petite commune de Thieblemont-Faremont. Les faits se sont déroulés au domicile du couple, une maison isolée du reste du village. L'homme de 41 ans et la femme de 29 ans y vivaient avec leur bébé de 7 mois.

Ce sont les parents de la mère de famille qui ont découvert les corps, lundi après-midi, alors qu'ils étaient sans nouvelles de leur fille depuis la veille. Le couple était allongé sur le sol de la chambre conjugale.

Six impacts de balles

L'autopsie a permis d'identifier cinq impacts de balles sur le corps de l'homme, dont un au cœur. La femme présentait, elle, une seule plaie par balle, au niveau de l'aorte. Leur mort a été "quasi instantanée", selon la procureure, qui a précisé que les faits ont eu lieu "entre minuit et 6 heures du matin".

Le nourrisson, qui était dans la chambre au moment des faits, a été retrouvé indemne. Il a été pris en charge à l'hôpital et est en bonne santé.

Le conjoint est connu de la justice. Il a été condamné pour tentative d'assassinat en 2006. La procureure de la République n'a toutefois pas fait à ce stade de lien entre son passé judiciaire et le meurtre.

Un juge d'instruction va être saisi vendredi matin, a précisé le procureur de la République de Reims François Schneider, qui s'est saisi de l'affaire. L'enquête ouverte pour assassinats a été confiée à la section de recherche de Reims. Une quinzaine de gendarmes sont mobilisés sur cette affaire.

Interrogé par l'AFP, Éric Bonnemains, maire de Villiers-en-Lieu, village d'origine de la jeune femme tuée, affirme que le couple était parti s'installer à Thiéblemont-Farémont "depuis un an et demi, deux ans". "C'était une jeune fille pleine de vie, qui aimait vraiment participer", décrit-il. "Des habitants ont mis une photo devant la salle de danse" où elle avait l'habitude de se rendre.

Article original publié sur BFMTV.com