Coupe du monde de rugby: comment les organisateurs veulent minimiser l'impact écologique de la compétition
Des médailles fabriquées à partir de téléphones recyclés… L’initiative est symbolique mais elle reflète la volonté du comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby de lutter pour la défense de l’environnement. A partir de vendredi, près de 600.000 visiteurs étrangers sont attendus en France pour vivre le grand événement sportif de l’année. Selon les chiffres annoncées lundi matin par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, 85% de l’impact carbone pour cette Coupe du monde est lié aux déplacements internationaux.
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Impuissante face aux flux des équipes et des fans étrangers vers la France, l’ancienne joueuse de tennis rappelle qu’il est donc important de "favoriser au maximum l’usage du train" dans l’Hexagone. Elle avance un taux de 88% pour les spectateurs et de 80% pour les équipes. "On a anticipé tous les surcroîts de pression que l’on va subir, poursuit Amélie Oudéa-Castera. Cela nous permet d’avoir un taux d’occupation des trains de 75%. Pas de risque de saturation. Dans les neuf villes hôtes, on a formalisé les renforts de tramway, de bus, de TER." A Paris, les lignes de transport menant au Stade de France seront renforcées afin, notamment, d'éviter un nouveau fiasco après celui de la finale de la Ligue des champions en 2022.
Faciliter les déplacements en train, l'enjeu majeur
L’enjeu écologique ne sera pas négligé. C’est aussi le message qu’a souhaité faire passer ce lundi Jacques Rivoal, le patron du comité d’organisation de la Coupe du monde. "L’empreinte environnementale d’un grand événement sportif est un vrai défi", souligne-t-il après avoir rappelé que la compétition se déroulera uniquement dans des stades déjà construits. Plus concrètement, plusieurs actions ont été entreprises pour la compétition comme la mise en place de poubelles bi-flux dans tous les stades (la moitié n’était pas équipée de ces poubelles de recyclage). "On s’engage à recycler les excédents alimentaires dans nos prestations de restauration avec un partenariat avec la Fédération des banques alimentaires. Deux millions de foyers souffrent de malnutrition, on va les aider", ajoute Jacques Rivoal.
Si ces initiatives sont bienvenues, l’enjeu majeur reste malgré tout les déplacements. Des émissions de carbone qui ont été estimées 350.000 tonnes. Un budget d’un million d’euros a été alloué par le GIP pour compenser voire absorber ces fortes émissions de CO2. Outre l'usage du train, celui du co-voiturage pour les supporters sera aussi favorisé. Reste désormais à savoir si les fans suivront ces recommandations à l'heure de se rendre dans les stades.