Coupe du monde de rugby : un France - Nouvelle-Zélande historique pour les Bleues

Le XV de France lors de sa large victoire contre l’Italie (39-3) en quart de finale de la Coupe du monde de rugby 2022.
MICHAEL BRADLEY / AFP Le XV de France lors de sa large victoire contre l’Italie (39-3) en quart de finale de la Coupe du monde de rugby 2022.

RUGBY FÉMININ - Un défi à la hauteur des Bleues. Il faut se lever aux aurores ce samedi 5 novembre, pour suivre en direct la rencontre très attendue de l’équipe de France face aux « Black Ferns » néo-zélandaises, pour cette demi-finale de Coupe du monde de rugby féminin. Le match commence à 7 h 30, heure française.

Les joueuses du XV de France ne pouvaient pas espérer meilleur adversaire pour écrire leur propre page de l’histoire du rugby français, en affrontant la nation hôte du tournoi dans le mythique Eden Park, qui accueillera près de 40 000 spectateurs pour l’occasion.

Quintuples championnes du monde, les Néo-Zélandaises (1998, 2002, 2006, 2010 et 2017) s’avancent évidemment comme grandes favorites. Mais pas de quoi impressionner des Françaises en quête d’un premier titre mondial : « L’objectif de samedi, c’est de gagner, faire la meilleure performance possible, ramener la victoire et cette place en finale. On est en capacité de le faire mais il faudra qu’on sorte une très grosse performance », estime l’arrière Émilie Boulard.

Un « ogre néo-zélandais » qui ne fait plus peur

La rencontre matinale s’annonce évidemment explosive entre l’armada offensive des coéquipières de Ruby Tui d’un côté et la robustesse défensive des Françaises de l’autre. En effet, la France, meilleure défense des équipes du dernier carré (avec seulement 21 points encaissés) va devoir repousser les nombreuses vagues néo-zélandaises. Les « Black Fern » ayant déjà marqué un total de 209 points depuis le début du tournoi, soit 35 essais.

« Certes, il faudra qu’on dépasse » le contexte du match, le premier entre les deux formations en terre néo-zélandaise, « mais on a un groupe qui a la capacité à se mettre au niveau des évènements et des adversaires quand il le faut », estime l’entraîneur-adjoint en charge de la mêlée, David Ortiz.

« Garçons comme filles, pendant très longtemps, on les a toujours vus comme l’ogre néo-zélandais : on ne les jouait pas beaucoup, il y avait le haka, toute la culture derrière, leur force et leur puissance. Aujourd’hui, tout ça a été beaucoup atténué, car on les rencontre plus souvent, parce qu’on les a battus dernièrement aussi », explique de son côté le sélectionneur Thomas Darracq.

Une revanche face aux Anglaises

Du côté des Néo-Zélandaises, où figurent 12 des joueuses battues par les Françaises lors de leur tournée d’automne 2021, le discours se veut prudent. « Ce qui est arrivé par le passé reste le passé. C’est un match comme un autre et nous savons qu’elles vont sortir le grand jeu, mais nous ferons de même », affirme l’arrière Renee Holmes.

Leur entraîneur, l’ancien sélectionneur des All Blacks Wayne Smith, se méfie quant à lui d’Émilie Boulard et de la demie d’ouverture Caroline Drouin, capables d’asseoir la domination territoriale des Bleues grâce à leur jeu au pied « qu’il n’est pas facile de contrer ».

Une dernière marche à franchir pour les Bleues avant de rejoindre la finale tant espérée, que leurs homologues masculins ont déjà atteinte par trois fois (1987, 1999 et 2011) sans jamais réussir à l’emporter. Devant leurs familles, les Françaises se verraient bien créer l’exploit, comme le glisse la centre Gabrielle Vernier : « rien que pour nous, ce groupe, atteindre cette finale serait fantastique ».

En cas de victoire samedi matin, les Bleues disputeraient la première finale de leur histoire, après huit demi-finales perdues. Un match où la France retrouverait le Canada ou son meilleur ennemi : l’Angleterre, déjà rencontrée lors des phases de poule. Une éventuelle finale qui aurait un petit air de revanche pour les Bleues, battue d’une courte avance (13-7) par l’impressionnante sélection des « Red Roses », les grandes favorites du Mondial.

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