La coupe du monde de rugby en France ne respectera pas l’accord de Paris

La coupe du monde de rugby, qui se déroule à partir du 8 septembre 2023 en France, ne respectera pas l’Accord de Paris de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les déplacements des supporters sont la principale cause de ce dépassement.

Pas dans les clous. La coupe du monde de rugby "France 2023" émettra beaucoup plus de gaz à effet de serre que n’en exige le respect strict de l’Accord de Paris. Adopté en 2015 par l’ensemble des 195 États signataires de la Convention onusienne sur le climat, entré juridiquement en vigueur le 4 novembre 2016, ce texte impose aux États de mettre tout en œuvre pour maintenir la hausse de la température mondiale à 1,5°C. Aujourd’hui, les émissions de CO2 continuent de grimper, menaçant la réalisation de cet objectif. "Dans ce contexte, un événement festif mondial se devrait d’être exemplaire et montrer qu’on peut changer ses façons de faire pour faire en sorte que ses émissions respectent les engagements internationaux, estime Alexis Lepage, coauteur de l’étude menée par la plateforme Sami de calcul des bilans carbone des entreprises qui compte plus de 500 clients. Or, ce n’est pas le cas."

Un "bilan carbone" consiste à estimer les tonnes émises par une activité dans tous ses aspects de production de biens, de services, de consommation, de transports. Appliqué à un événement mondial comme une coupe du monde, il s’agit d’évaluer les déplacements des équipes, des spectateurs et des organisateurs, de leur restauration et de leur logement pendant la compétition, de l’usage des matériels informatiques, de la vente des maillots et autres objets souvenirs. Résultat : l’événement mondial de cet automne 2023 va émettre 640.000 tonnes de CO2. C’est dix fois moins que la coupe du monde de football qui s’est déroulé au Qatar en décembre 2022. Son organisateur, la Fédération internationale des associations de football (Fifa) vient d’ailleurs de se faire condamner par la justice suisse pour avoir affirmé que la manifestation avait été neutre au niveau des émissions de carbone, l’ONG Carbon Market Watch ayant démontré que les 3,6 millions de tonnes avouées par la Fifa avaient été largement sous-estimées et étaient en réalité supérieures à 6 millions de tonnes.

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