Coupe du monde de rugby : la France gagne, mais c’est l’Uruguay “qu’on applaudit”

“L’Uruguay a tapé du poing sur la table pour son entrée dans le Mondial de rugby. Oui, elle a perdu 27-12 contre la France, mais c’est l’équipe qui a été applaudie ce [jeudi 14 septembre] à Lille.”

Le média uruguayen El Observador ne peut que partager sa “pure fierté” à l’issue du match de son équipe nationale, les Teros, qui ont réussi à jouer “à armes égales contre une puissance” du rugby mondial, le XV de France.

Six jours après sa victoire inaugurale contre les All Blacks à Saint-Denis, les Bleus de Fabien Galthié affrontaient une équipe “qui a dix fois moins de budget” et promise à une large défaite, poursuit l’envoyé spécial d’El Observador en France, Ignacio Chans. “Personne ne donnait une chance à l’Uruguay”, 17ᵉ nation mondiale, renchérit The Guardian, quotidien britannique.

Mottes d’herbes et bunker

“Sur le terrain de Lille, en piteux état, avec des mottes d’herbes qui se dressaient après chaque mêlée”, la France a pourtant balbutié son rugby, observe le journal argentin La Nación. La faute à un adversaire uruguayen plein “d’agressivité et de combativité”, précise The Guardian.

Les Français ont même été réduits à 14 à la 27ᵉ minute après le carton jaune infligé au géant deuxième-ligne Romain Taofifenua, coupable d’un plaquage haut à l’épaule sur le demi de mêlée virevoltant Santiago Arata.

“Le bunker de l’arbitrage vidéo [une nouvelle règle qui permet aux officiels derrière leurs écrans de convertir ou non un carton jaune en rouge, c’est-à-dire en expulsion définitive] a revu l’action et a déterminé que cela ne valait pas un rouge. Discutable”, grince La Nación, alors que les décisions arbitrales soulèvent de nombreuses interrogations depuis le début de la compétition.

“Tête haute”

À moins d’une demi-heure de la fin du match, les Bleus n’avaient qu’un petit point d’avance au tableau d’affichage (13-12), à la surprise générale. “Les Sud-Américains ont malmené leurs adversaires et les ont dominés à bien des égards, inscrivant deux essais dignes des équipes les plus accomplies, salue Michael Aylwin, plume rugby du Guardian. Ce n’est que dans les dix dernières minutes, avec un essai de [l’ailier] Louis Bielle-Biarrey, que la France a pu assurer la victoire avec un minimum de confiance.”

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