Coupe du monde de rugby : la France championne de la ferveur

Des visages décomposés, ­blafards ou cramoisis, c’était selon. Des difficultés à ânonner plus de trois mots, voire le besoin irrépressible de réclamer une chaise avec coussin molletonné pour reposer leur carcasse de ­mastard tout endolorie. Dans les entrailles du Stade de France, sous le coup de minuit, près d’une heure après le choc victorieux face à la Nouvelle-Zélande (27-13), les joueurs du XV de France présentaient tous les stigmates des rescapés d’un grand combat, exténués mais extatiques.

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« On s’y était préparés ; on ne s’entraîne pas deux mois pour faire une Coupe du monde de rugby en faisant du twirling bâton », avait annoncé, la veille, le 2e ligne (2,03 mètres et 116 kilos) Thibaud Flament. « On attendait ce moment depuis tellement de temps, des mois, des années, poursuivait Thomas Ramos, arrière du XV tricolore. Impossible de ne pas être au rendez-vous. Et puis, la foule nous a portés. C’était extraordinaire. »

Même les adversaires du jour reconnaissaient l’incroyable ferveur du Stade de France, version chaudron tropical (28 °C à 23 heures). Traînant péniblement son ­quintal de muscles sur l’estrade de la salle de presse, Julian Savea, alias « le bus », qui en a pourtant vu d’autres dans son pays du long nuage blanc, n’en revenait ­toujours pas : « La passion a carrément soulevé l’équipe de France. À certains moments, on ne s’entendait pas parler entre ­c...


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