Coupe du monde de rugby: Le Coq Sportif prévoit un niveau de vente "colossal" des maillots des Bleus

Coupe du monde de rugby: Le Coq Sportif prévoit un niveau de vente "colossal" des maillots des Bleus

Après les débuts réussis par le XV de France face à la Nouvelle-Zélande (27-13) vendredi, l’engouement est au plus haut, les fans s’arrachent le maillot des Bleus, déjà difficile à trouver dans certaines boutiques. Mais Patrick Ouyi, directeur de la marque Le Coq Sportif, équipementier des Bleus, ne craint pas de rupture de stock et vise 250.000 ventes, un niveau "colossal".

Patrick Ouyi, aviez-vous prévu un tel engouement autour du maillot des Bleus?

On y croyait beaucoup, ça fait très longtemps qu’on n’avait pas eu un évènement majeur de ce type là en France. On va en avoir deux d’affilées. La marque France et Coq Sportif, se marient très bien. Après dans la réalité on ne vend pas seuls, les revendeurs ont fait attention à leur nombre de commandes, et tout le monde se réveille dans les derniers mois. On n’est pas surpris, et on est très heureux de voir la réaction, et même si elle est un petit peu tardive, on se bagarre pour fournir les maillots à tous ceux qui les aime. Il y a trois ou quatre semaines déjà, on a lancé une demande de 20.000 pièces, une autre encore ensuite. On essaie de suivre le rythme des commandes qui arrivent quotidiennement.

"Tous les jours il y a des maillots produits, tous les jours des camions partent"

Combien de maillots ont été produits pour le moment?

On en a produit plus de 200.000, et on pourra en vendre plus de 250.000, si l’équipe de France fait un parcours "normal", en étant l’une des grandes favorites. Après s’il y a finale ou victoire, ça s’envolera, et on en vendra même après la compétition. En tout cas on est prêt à réassortir, on reproduit des maillots car on sait qu’il y a pas mal de magasins où il en manque. Dès qu’il y a suffisamment de produits, on les met dans le camion, et ils remontent directement aux clients. Tous les jours il y a des maillots produits, tous les jours des camions partent.

Que représente une vente de 250.000 maillots, en comparaison avec d’autres évènements?

C’est colossal, après c’est difficile de comparer les sports, le foot est dans une autre dimension. Ceci étant, c’est le genre de chiffres qui commence à être très impressionnant, c’est multiplié par 4 ou 5 par rapport à une année normale de l’équipe de France de rugby.

Où sont assemblés les maillots, et allez-vous réussir à maintenir la production tout au long de la compétition?

Les maillots replica, destinés au grand public, sont assemblés au Maroc mais tout ce qui est matière première, ça vient de France. Malgré les évènements au Maroc, notre usine n’a pas été touchée. Il y a un peu d’absentéisme dans les équipes, mais ce n’est pas le plus important, l’important c’était de prendre des nouvelles et montrer notre solidarité. Qu’il y ait des personnes qui manquent c’est la moindre des choses. La production ne s’est pas arrêtée, elle continuera pendant toute la Coupe du monde, grâce à la proximité aussi. Si nos maillots étaient fabriqués en Asie ça ne serait pas possible, le fait que ce soit le bassin méditerranéen, ça facilite les choses.

Souvent les maillots de rugby ne s’arrachent pas chez les supporters, ils sont moins à la mode que le foot…

On ne choisit pas si ce maillot va être porté dans la rue. Ce sont les consommateurs, les supporters. Et ce qu’on constate, c’est que le public qui le porte est beaucoup plus large, beaucoup plus jeune, beaucoup plus mixte, il y a un vrai engouement autour de la compétition. Et avec le match d’ouverture contre la Nouvelle Zélande, toutes les planètes se sont alignées pour faire que ce maillot soit un grand succès, et aille plus loin que les stades.

Le premier week-end de compétition a eu un impact dans les ventes?

Enormément. Et le match d’ouverture a vraiment lancé l’histoire. Le XV de France a joué en blanc pour le premier match, et le lendemain, ce maillot était aussi très recherché. Le fait que ces autres matchs se déroulent en parallèle, ça créé une atmosphère de rugby. C’est comme n’importe quel évènement, les couleurs des autres nations ouvrent l’esprit et stimule.

Article original publié sur RMC Sport