Coupe du monde de rugby : en Afrique du Sud, communion autour de la finale

Drapeaux, affiches et maillots : une fièvre euphorique en vert et or s'est emparée de l'Afrique du Sud à l'approche de la finale de la Coupe du monde de rugby qui opposera samedi les Springboks aux All Blacks.  - Credit:Joséphine Kloeckner
Drapeaux, affiches et maillots : une fièvre euphorique en vert et or s'est emparée de l'Afrique du Sud à l'approche de la finale de la Coupe du monde de rugby qui opposera samedi les Springboks aux All Blacks. - Credit:Joséphine Kloeckner

Sur sa table de jardin, Allan King, 57 ans, découpe soigneusement des photos de joueurs des Springboks. Il ne reste que quelques heures au plombier de profession pour achever son makarapa, ces couvre-chefs emblématiques des supporteurs sud-africains, casques de mineur découpés et décorés. Un autel sur tête, dédié à la gloire de l'équipe. Devant lui, l'objet déjà bien avancé : une visière de perles créée par des artistes de rue locaux représente un demi-terrain de rugby, surmonté des poteaux de but, au creux desquels se loge un Arc de Triomphe en papier. « Je dois le finir d'ici samedi, il faut encore que je découpe la partie qui remonte, sinon ce n'est pas un makarapa. Je vais coller dessus la coupe et les joueurs de l'équipe. » Ce samedi 28 octobre, l'Afrique du Sud affrontera la Nouvelle-Zélande, à 21 heures, au Stade de France, à Saint-Denis, en finale de la Coupe du monde de rugby.

 - Credit: ©  Joséphine Kloeckner
- Credit: © Joséphine Kloeckner

Allan King, 57 ans, confectionne des makarapas depuis la Coupe du monde de 2010. © Joséphine Kloeckner

Allan confectionne des makarapas depuis la Coupe du monde de 2010. Celui-là se doit d'être à la hauteur de l'événement : les Springboks s'apprêtent peut-être à entrer dans l'histoire, avec une quatrième Coupe du monde et un doublé. « Les Springboks, c'est vraiment quelque chose de différent, dont on peut être fiers. Ça rassemble la nation. C'est ce qui est important. Ça va être la folie si on gagne – et on va gagner, car on est tous bokke, et les bokke sont des gagnants. »

À [...] Lire la suite