Coupe du monde de rugby 2023 : le XV de France réussit son entrée en battant la Nouvelle-Zélande

Damien Penaud, ici inscrivant le seul essai du XV de France face à la Nouvelle-Zélande, au Mondial de rugby, au Stade de France, le 8 septembre 2023.
Warren Little / Getty Images

COUPE DU MONDE DE RUGBY - Ils étaient attendus et ils n’ont pas déçu. Les joueurs du XV de France se sont imposés 27-13 contre la Nouvelle-Zélande en ouverture de la Coupe du monde de rugby, ce vendredi 8 septembre, au Stade de France.

En deux minutes, un essai transformé de Damian Penaud (16-13, 55e) et un carton jaune néo-zélandais (Will Jordan, 57e) ont renversé le match et permis aux Bleus d’infliger aux « All Blacks », le premier revers de leur histoire en phase de groupes de la Coupe du monde.

Un succès définitivement scellé par un deuxième essai de l’entrant Melvyn Jaminet juste avant la sirène (79e).

L’ex-Clermontois Damian Penaud a dû s’y prendre à deux fois, mais quelques minutes après avoir été stoppé de justesse par un plaquage désespéré de l’ouvreur adverse Richie Mo’unga, l’ailier a égalisé, à seulement 26 ans, Philippe Sella au rang des meilleurs marqueurs de l’histoire du XV de France (30).

De tous les scénarios qu’ils se sont imaginés depuis l’annonce de cette affiche ultime en ouverture de leur Mondial, il y a deux ans et demi, les Bleus auraient préféré s’éviter un début de match cauchemar, entre un essai encaissé après 92 secondes et la sortie sur blessure après seulement 12 minutes de Julien Marchand, touché à une cuisse.

Mais même méconnaissable, le XV de France a rejoint les vestiaires en tête à la pause (9-8), notamment grâce à la justesse de son arrière Thomas Ramos au pied (17 points inscrits au total).

Ce n’était qu’un premier match de groupe mais leurs prédécesseurs de 2007 ont payé pour savoir que cette rencontre inaugurale donne le ton. Pas de naufrage comme face aux Argentins (17-12) sur cette même pelouse, il y a quinze ans.

Un message envoyé à la planète ovale

En remportant cette épreuve de force, les hommes de Fabien Galthié envoient un message à la planète ovale. En particulier aux Irlandais, N.1 mondiaux, comme aux Sud-Africains, sacrés il y a quatre ans, qu’ils pourraient tous deux croiser en quarts de finale.

Le XV de France n’y est pas encore mais, avec ce succès, lui tend les bras la première place de son groupe A, complété par l’Italie, l’Uruguay et la Namibie. Sachant que le deuxième de chaque poule accède également aux quarts de finale.

Même ces Blacks délavés, en témoigne leur déroute historique face à l’Afrique du Sud (35-7) deux semaines plus tôt, demeurent un danger. À l’image des deux essais de leur ailier Mark Telea ou de leur centre Rieko Ioane, le trois-quarts centre massif qui a transpercé le premier rideau français pour permettre le premier essai, puis qui a décalé Telea après une feinte de passe pour le deuxième essai.

Sélection en souffrance, loin de celle sacrée en 2011 puis 2015, les joueurs à la fougère accusaient en plus des absences de poids ce vendredi, leur meilleur centre Jordie Barrett, leur pilier droit Tyrel Lomax et aussi leur troisième ligne Shannon Frizell, version kiwi d’Anthony Jelonch, bête physique multipliant plaquages et grattage de ballon.

Une hécatombe complétée par Sam Cane, le capitaine, annoncé forfait à quelques minutes seulement du coup d’envoi de la partie.

Les blessés pourtant, sont encore plus nombreux côté bleu : l’ouvreur Romain Ntamack, forfait pour l’intégralité du tournoi, comme le deuxième ligne Paul Willemse mais également le pilier Cyril Baille, le centre Jonathan Danty et justement le troisième ligne Anthony Jelonch, dont les retours sont attendus d’ici les quarts de finale. Liste à laquelle s’ajoute donc Julien Marchand...

Rien ne presse, le plus gros morceau de la phase de poule étant passé.

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