Coupe du Monde 2022 : Les États-Unis vont arborer un logo arc-en-ciel au Qatar

À Doha, au Al Gharafa Stadium, l’équipe des États-Unis a trouver une manière détourner d’afficher son soutien à la communauté LGBT.
CARL RECINE / REUTERS À Doha, au Al Gharafa Stadium, l’équipe des États-Unis a trouver une manière détourner d’afficher son soutien à la communauté LGBT.

FOOTBALL - Toutes les astuces sont bonnes pour contourner la politique du pays hôte de la Coupe du monde 2022. Le subterfuge de l’équipe des États-Unis pour afficher (subtilement) son soutien à la communauté LGBTQ+, pourrait même donner à l’équipe de France.

Team USA a en effet décidé d’arborer ponctuellement le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQ+ durant la Coupe du monde 2022 qui débutera dimanche 20 novembre au Qatar, un pays où les relations homosexuelles sont toujours illégales.

Comme le rapporte le Guardian, ce mardi 15 novembre, les Américains ont plutôt choisi de dévoiler un logo intégrant les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Un détail qui semble pour l’heure seulement visible dans le centre d’entraînement de l’équipe américaine à Doha, au Al Gharafa Stadium.

Ce choix d’inclusivité fait suite à l’adoption par l’équipe nord-américaine de l’initiative « Be The Change », dans le but de promouvoir des actions en faveur des questions de justice sociale. « En conséquence, les sites que nous gérerons et exploiterons lors de la Coupe du Monde, tels que l’hôtel de l’équipe, les zones médiatiques et les fêtes, arboreront à la fois la marque US Soccer traditionnelle et la marque avec l’arc-en-ciel », explique à Reuters le porte-parole du football américain, Neil Buethe.

Pas de logo arc-en-ciel en match

Toutefois, si cette volonté d’inclusivité doit durer dans le temps elle restera extérieure aux pelouses du Mondial qatari, puisque le logo, présent sur le maillot des joueurs, ne sera pas modifié pour ajouter le drapeau LGBTQ+ pendant les matchs de la Coupe du monde.

« Lorsque nous sommes sur la scène mondiale et lorsque nous sommes dans un lieu comme le Qatar, il est important de sensibiliser à ces problèmes et c’est de cela qu’il s’agit avec ’Be the Change’ », expliquait encore lundi le coach de la Team USA Gregg Berhalter.

« Ce n’est pas seulement aux États-Unis que nous voulons attirer l’attention sur les questions sociales, c’est aussi à l’étranger. Nous reconnaissons que le Qatar a fait des progrès et qu’il y a eu une tonne de progrès, mais il reste encore du travail à faire », a-t-il ajouté lors de cette conférence de presse.

Les États-Unis, qui disputeront lundi 21 novembre leur premier match du Mondial face au Pays de Galles font face, comme de nombreuses autres équipes, aux questions soulevées par l’organisation de la compétition dans ce pays du Moyen-Orient.

De nombreux supporters, associations et même certaines sélections nationales comme l’Australie ou le Danemark ont fait part à plusieurs reprises de leurs inquiétudes et de leur réserve quant au fait de jouer dans un pays ne respectant pas les Droits de l’homme et dont de nombreuses lois sont jugées discriminatoires, notamment sur la question de l’homosexualité.

À voir également sur Le HuffPost :

Lire aussi