Coupe de France: Que s'est-il passé lors des incidents entre supporters? La première chronologie des faits
Cette finale de Coupe de France entre le PSG et Lyon était classée à très haut risque. Hélas, des incidents se sont déjà produits. A quelques heures du coup d'envoi de cette finale au stade Pierre-Mauroy de Lille, des "supporters" des deux clubs se sont affrontés lors d'une bagarre générale sur une aire d'autoroute au niveau du péage de Fresnes sur l'A1. Un bus de supporters lyonnais a ensuite pris feu, sous la toiture du péage. Malgré ces incidents, la finale de Coupe de France entre l'OL et le PSG est bien maintenue d'après les informations de BFMTV. Le préfet du Nord, Bertrand Gaume, est revenu sur la chronologie des faits et a appelé "à fêter le football et non la violence" lors de cette finale de Coupe de France.
La chronologie des faits
Les incidents ont commencé avec une bagarre générale qui a éclaté sur une aire d'autoroute au niveau du péage de Fresnes sur l'A1. Les cars des ultras parisiens s'y étaient donnés rendez-vous vers 17h, afin d'attendre l'escorte des CRS, où plusieurs compagnies étaient prévues, pour les conduire à Lille, Sauf que les Lyonnais étaient également sur place. Un supporter de l'OL a été tabassé par de nombreux fans parisiens, cagoulés pour la plupart.
Par conséquent et afin d'apaiser la situation, les CRS, estimés à 200, ont été obligés d'utiliser des gaz lacrymogènes. Ces incidents ont contraint à la coupure de l'autoroute dans les deux sens. Un bus lyonnais a ensuite pris feu sous la toiture du péage, faisant apparaître de la fumée noire à plusieurs kilomètres. Quelques bus ont réussi à repartir, certains avaient des vitres brisées et sans l'escorte prévue des CRS pour l'ensemble des bus. Ainsi, la préfecture a recommandé d'éviter le secteur et une cellule de crise a été ouverte.
La situation a pris beaucoup de temps avant de se calmer puisqu'une nouvelle bagarre a ensuite éclaté. En effet, des supporters de l'OL ont piqué du matériel dans les bus parisiens, notamment concernant les tifos du soir. Les Lyonnais ont été placés dans un champ, entouré de CRS. Présents sur place, de nombreuses familles et enfants se sont regroupés afin d'éviter les bagarres.
"Il y avait des risques, il y a eu une rixe"
Le préfet du Nord, Bertrand Gaume, a tenu à réagir suite aux incidents survenus à proximité de Fresnes : "Les forces de l'ordre étaient présentes. Elles allaient escorter les supporters parisiens avec une unité de CRS et deuxièmement, les supporters lyonnais. Une des deux équipes était à l'heure et elle est arrivé à l'endroit indiqué. L'autre équipe est arrivée au mauvais endroit dans un mauvais timing et a repéré les supporters adverses. Ils sont sortis pour les attaquer. Il y a eu des rixes très violentes qui ont suscité l'intervention des forces de l'ordre. Au moins huit policiers sont blessés et plusieurs tirs de grenades lacrymogènes se sont produits. L'ordre a été rétabli très rapidement malgré des tirs de fumigènes d'une des équipes contre le bus adverse. Le bilan est important car il y a eu un bus incendié et quatre ont été endommagés et devront être remplacés pour assurer le retour des supporters de l'une des deux équipes.
Le préfet du Nord, Bertrand Gaume, a confirmé que le match était maintenu et a annoncé sa volonté de voir la finale se dérouler dans les meilleures conditions possibles : "Je veux que la finale se passe bien et le match a été préparé très sereinement avec les deux clubs. Je veux saluer la FFF (Fédération française de football) qui a été très sérieuse dans cette préparation. Nous savions qu'accueillir deux équipes de cette nature peut être complexe. D'autant plus qu'il y a des contentieux. La division nationale de lutte contre le hooliganisme a classé ce match à tres haut risque. Il y avait des risques, il y a eu une rixe. Le centre ville de Lille a été très calme. Les supporters lyonnais sont arrivés en retard et au mauvais moment. J'appelle à ce que le match se passe bien ce soir, c'est essentiel. Il faut que le match se passe bien, c'est la fête du football. Un grand joueur français va disputer son dernier match avec son équipe. C'est la fête du football et non celle de la violence."
L'affaire est désormais entre les mains du procureur à en croire les propos du préfet : "L'ordre public a été troublé. La suite, les images et les caméras piétons des policiers seront versées à l'autorité judiciaire et il appartiendra au procureur d'Arras d'ouvrir une enquête. C'est sa compétence et pas la mienne."