Coupe de France: la gauche dénonce l'interdiction du rassemblement syndical au Stade de France

La gauche vent debout. Plusieurs élus de la Nupes dénoncent l'arrêté pris par la préfecture de police de Paris interdisant tout rassemblement syndical aux abords du Stade de France et l'utilisation de sifflets dans l'enceinte qui doit accueillir ce samedi soir la finale de la Coupe de France, à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Emmanuel Macron est attendu pour y assister et remettre le trophée au vainqueur.

Une décision "glaçante"

Le député LFI Manuel Bompard déplore ce samedi la décision du préfet. "Demain ils annoncent le huis-clos pour empêcher les sifflets?", s'interroge-t-il ironiquement sur Twitter.

"Cette dérive autoritaire est glaçante", s'inquiète-t-il ensuite, dénonçant l'interdiction de sifflets dans le stade.

"Macron à deux doigts d’annuler la finale de la Coupe de France", s'amuse de son côté la députée LFI Mathilde Panot.

La "peur d'un petit carton rouge", s'amuse Coquerel

Alors que l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis prévoyait, en plus des sifflets, de distribuer des cartons rouges aux spectateurs et appelait à les lever dans le stade en direction d'Emmanuel Macron, le député insoumis Éric Coquerel s'inquiètent qu'ils soient potentiellement interdits.

"Faut-il qu’un pouvoir soit faible et craigne l’exclusion pour avoir ainsi peur d’un petit carton rouge", écrit-il sur Twitter.

"Le pouvoir macroniste se ridiculise et inquiète. Il veut interdire un bout de carton de couleur rouge dans un stade", dénonce de son côté le député LFI Alexis Corbière.

Le préfet de police Laurent Nunez assure cependant ce samedi sur BFMTV que les supporters pourront entrer dans l'enceinte sportive avec des cartons rouges.

Près de 80.000 fans attendus

Côté socialistes, plusieurs élus dénoncent eux aussi la décision de la préfecture de police de Paris. "Jour 10 des 100 jours d'apaisement: après le hors jeu parlementaire et le tacle social du gouvernement... les cartons rouges à la liberté de manifester", tance de son côté le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, en référence à la feuille de route établie par la Première ministre jusqu'au 14 juillet prochain.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure estime "incroyable qu'aujourd'hui on cherche par tout moyen à interdire la manifestation d'hostilité parce qu'on ne veut pas déranger le président", vendredi sur France Info. "Les moyens de l’État mis au service du déni présidentiel", dénonce-t-il encore sur Twitter.

"Les supporters auront le droit de venir avec le maillot de leur équipe ou faudra-t-il mettre un T-shirt 'Vive la retraite à 64 ans' pour accéder au stade?", grince pour sa part l'élue socialiste Fatiha Keloua Hachi.

Invité de BFMTV, le préfet de police de Paris Laurent Nunez justifie ce samedi l'interdiction du rassemblement en évoquant de potentiels "troubles à l'ordre public", alors que 78.000 spectateurs sont attendus dans la soirée pour le match opposant Nantes et Toulouse.

Article original publié sur BFMTV.com