Coupe Davis : Gilles Simon face à ses démons

Gilles Simon lors de la demi-finale de l'Open de Marseille qui l'opposait à l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky, le 21 février.

La France commence sa saison 2015 en Allemagne ce vendredi, avec l’ex-remplaçant niçois, habitué aux défaites dans cette compétition.

La Coupe Davis 2015 démarre pour les Bleus ce vendredi à Francfort, en Allemagne, et l’affaire sent le piège à plein nez : surface ultrarapide, adversaires dans les standards du haut niveau mondial (Philipp Kohlschreiber est 28e au classement ATP, Jan-Lennard Struff 74e) et pas de Jo-Wilfried Tsonga, toujours blessé, pour ramasser les points en simple.

La finale 2014 perdue à Lille face aux Suisses a par ailleurs ravagé le paysage, et le capitaine tricolore, Arnaud Clément, a fait une découverte qu’il va maintenant devoir digérer : le public français n’aime pas son élite tennistique, le degré d’exaspération que ses joueurs suscitent étant subrepticement monté au fil des années - arrogance supposée, déréalisation, exil fiscal chez le voisin helvète, discours guerriers venant se fracasser dix années durant sur des échecs - sans que les principaux concernés ne s’en aperçoivent.

Miroir. Clément s’est étonné du degré d’agressivité qu’il a perçu dans l’environnement des Bleus après l’échec de Lille : il était sans doute temps qu’il prenne la mesure du regard du monde extérieur. La Coupe Davis est un miroir. Au même titre que les tournois du Grand Chelem : les gars amusent les tapis pendant deux ou trois tours et le seul Tsonga pousse au-delà, tombant au terme d’un match plus ou moins épique contre plus fort que lui.

La Coupe Davis est aussi une vitrine. Pour Francfort, on a ressorti un article qui traînait au fond de la réserve depuis 2013 et une funeste défaite (3-2) contre l’Argentine, défaite qui devint une sorte de point zéro de l’équipe de France de Coupe Davis : Tsonga gagne ses deux matchs, lui, et défonce ses coéquipiers en privé, leur expliquant qu’il en a plein le dos de surcharger son propre calendrier avec une épreuve qu’eux prennent par-dessus la jambe, démolissant ce que lui, Tsonga, s’évertue à bâtir.

Ce jour-là, Richard Gasquet (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Un supporteur expulsé du Parc pour avoir contesté le prix des abonnements ?
Repères
Dopage: Breitner se réjouit que l’Allemagne ouvre les yeux
Chargé comme un footeux allemand des années 70
Thierry Omeyer. Il fait le mur