Le cosmonaute russe Oleg Kononenko devient l’homme ayant passé le plus de temps dans l’espace

Ce cosmonaute devient l’homme ayant passé le plus de temps dans l’espace
ESA Ce cosmonaute devient l’homme ayant passé le plus de temps dans l’espace

ESPACE - Plus de 878 jours, presque deux ans et demi. C’est le temps record qu’Oleg Kononenko, cosmonaute de nationalité russe, a passé dans l’espace. À 59 ans, il est l’homme ayant vécu plus de temps en orbite. Ce record a été battu depuis l’ISS (Station Spatiale Internationale) à 423 kilomètres de la Terre ce dimanche 4 février.

Son cinquième voyage spatial est censé durer jusqu’à fin septembre, à la fin duquel Oleg Kononenko aura passé 1110 jours dans l’espace. A titre de comparaison, en deux séjours, Thomas Pesquet en est à 396 jours.

La Russie détenait déjà le record grâce à Gennady Padalka, retraité depuis 2017. « Je suis fier de toutes mes réalisations, mais surtout que le record de la durée totale du séjour humain dans l’espace soit toujours détenu par un cosmonaute russe », a-t-il déclaré à l’agence de presse Tass. Historiquement fierté du pays, la recherche spatiale souffre une période moins faste à cause de la corruption et du manque de financement.

Ce domaine reste toutefois le seul terrain de collaboration avec les États-Unis, malgré la guerre déclenchée en Ukraine en 2022.

Oleg Kononenko a commencé sa carrière comme ingénieur, devenant cosmonaute à l’âge de 34 ans, avant d’obtenir le titre de commandant de l’agence spatiale russe Roscosmos. Mais vivre aussi longtemps dans l’espace n’est pas toujours simple. Dans une interview, il regrette la distance de ses enfants, qu’ils voient grandir de loin. Malgré les appels vidéos permettant de garder un peu de contact, « ce n’est qu’en rentrant chez moi que l’on réalise que depuis des centaines de jours, en mon absence, les enfants ont grandi sans père », raconte-t-il.

Les vols dans l’espace restent néanmoins son rêve d’enfant devenu réel. « Je vole dans l’espace pour faire ce que j’aime, pas pour établir des records. Cet intérêt, la possibilité de voler dans l’espace, de vivre et de travailler en orbite, me motive à continuer à voler », a-t-il conclu.

À voir également sur Le HuffPost :

Ariane 6 arrive (très) en retard face à SpaceX, mais elle a un sacré atout dans sa manche

La mission lunaire du Japon est sauvée après le réveil de sa sonde Slim