Corse, Mayotte, référendum populaire… Des promesses intenables ?
Hier, le Sénat a ouvert la voie à une modification de la Constitution pour garantir la liberté de l'interruption volontaire de grossesse. Ce petit exploit législatif – car c'en est un – ne devrait pas nous faire oublier la règle trop souvent vérifiée : en général, les tentatives de modification de la Constitution échouent et se fracassent sur le mur du réel et l'absence de majorité qualifiée.
Ce principe de réalité ne semble pas avoir effleuré Emmanuel Macron et ses ministres qui ont pris la très mauvaise habitude d'annoncer des réformes nécessitant des majorités autrement plus solides que celle dont disposent le président et ses gouvernements successifs.
Autonomie de la Corse
Dernière promesse en date, celle faite par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin : un nouveau statut d'autonomie de l'île. La mise en place de ce nouveau statut (plus proche du communautarisme institué que de la République une et indivisible) nécessiterait bien évidemment une révision de la Constitution pour être mise en œuvre. Or, le sujet est loin d'être consensuel et le gouvernement ne dispose de majorité ni à l'Assemblée nationale ni au Sénat… Il s'agit donc d'une promesse audacieuse, pour ne pas dire totalement intenable.
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Ce n'est, hélas, pas la seule : il y a quinze jours, le gouvernement envisageait la fin du droit du sol à Mayotte. Avec quelle majorité ? On ne sait pas. Il y a cinq mois, Emmanuel Macron évoq [...] Lire la suite