Corruption au Parlement européen: le Qatar met en garde contre "l'impact négatif" des mesures européennes

L'emir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, le 13 octobre 2022. - VYACHESLAV PROKOFYEV / SPUTNIK / AFP
L'emir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, le 13 octobre 2022. - VYACHESLAV PROKOFYEV / SPUTNIK / AFP

En réaction aux révélations concernant de possibles pots-de-vin versés par le Qatar auprès d'élus au Parlement européen, l'accès à l'assemblée a été retiré à Doha. Le Qatar condamne cette décision.

Les mesures prises par le Parlement européen à l'encontre du Qatar, dont l'accès à l'assemblée a été retiré dans le cadre d'une affaire de corruption présumée, auront un "impact négatif" sur les relations avec l'émirat du Golfe et l'approvisionnement mondial en gaz, a prévenu dimanche un diplomate qatari.

"La décision d'imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, limitant le dialogue et la coopération avant la fin de la procédure judiciaire, aura un effet négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours sur la rareté et la sécurité énergétiques mondiales", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Jeudi à Strasbourg, les eurodéputés ont voté à la quasi-unanimité un texte dans lequel ils demandent "instamment la suspension des titres d'accès des représentants d'intérêts qatariens" le temps de l'enquête. La décision revient à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

Le Qatar "rejette fermement" les accusations

"La décision d'imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, limitant le dialogue et la coopération avant la fin de la procédure judiciaire, aura un effet négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours sur la rareté et la sécurité énergétiques mondiales", a réagi ce dimanche un diplomate qatari.

Le Qatar, qui "rejette fermement" les accusations à son encontre, regrette "les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Alors qu'il n'est pas le seul pays cité dans l'enquête ouverte par la Belgique, les critiques et les attaques ciblent "exclusivement" le Qatar, a-t-il estimé.

Le riche état gazier a dénoncé le manque de coopération du gouvernement belge dont il est un partenaire "proche" et "un important fournisseur" de gaz naturel liquéfié au monde.

Article original publié sur BFMTV.com

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