Corrida : Pour cause d’obstruction, LFI renonce à sa loi

Aymeric Caron, député de Paris membre du groupe LFI à l’Assemblée, a déposé une proposition de loi pour faire interdire la corrida.
Gustau Nacarino / Reuters Aymeric Caron, député de Paris membre du groupe LFI à l’Assemblée, a déposé une proposition de loi pour faire interdire la corrida.

POLITIQUE - Un coup d’épée… dans l’eau. Ce jeudi 24 novembre, à l’Assemblée nationale, les députés étaient invités à étudier les textes de la niche parlementaire des Insoumis. Après un accord historique entre LFI et Renaissance ayant permis d’adopter dans l’après-midi l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la proposition de loi pour abolir la corrida a en revanche capoté dans la foulée.

« Ça me coûte, ça me navre de le reconnaître et je tiens à m’en excuser auprès de ceux qui ont tellement compté sur nous, mais je dois bien me résoudre, me rendre à l’évidence : nous ne pourrons pas abolir la corrida en France aujourd’hui », a déclaré le député insoumis Aymeric Caron, sous des huées et des applaudissements mêlés. Une réaction à « l’obstruction » proposer par les opposants politiques de l’Insoumis, attitude face à laquelle il a préféré renoncer, estimant ne pas avoir la possibilité de faire voter son texte à la régulière.

« Ce n’est pas une fin, ce n’est qu’un début », a-t-il toutefois promis, avant d’annoncer « une nouvelle proposition de loi, transpartisane » qu’il déposera à l’avenir. « La corrida sera bientôt abolie dans ce pays je le promets, nous le promettons. »

Le président de la commission des Lois, Sacha Houlié, s’en est réjoui et a battu en brèche les accusations d’obstructions en arguant que « votre groupe (les insoumis) ne s’en prive pas en général ». Un peu plus tôt, la secrétaire d’État chargée de la Ruralité, Dominique Faure, avait fait entendre la position du gouvernement, opposée à cette interdiction comme l’avait évoqué la veille Emmanuel Macron. « Nous sommes la majorité qui a le plus agi pour le bien-être animal », a-t-elle fait valoir, avant de dénoncer un texte proposé « dans l’urgence » et une « filière économique » qui en pâtirait.

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