Corrèze : l'hôpital de Tulle lourdement condamné après l'AVC d'un patient

La décision a été rendue par le tribunal de Limoges.  - Credit:PASCAL LACHENAUD / AFP
La décision a été rendue par le tribunal de Limoges. - Credit:PASCAL LACHENAUD / AFP

Le mauvais jugement de l'établissement hospitalier a réduit de 95 % les chances de survie du patient. Le tribunal administratif de Limoges a condamné l'hôpital de Tulle, en Corrèze, à verser plus d'un million d'euros à un trentenaire victime d'un AVC en 2016 après le report d'un examen qui aurait dû se faire en urgence. Dans cette décision dont les journaux Le Populaire du Centre et La Montagne se font l'écho mercredi, consultée par l'Agence France-Presse (AFP), le tribunal a également ordonné le versement de 325 000 euros à la Sécurité sociale.

L'ancien mécanicien, né en 1989, s'était d'abord rendu aux urgences de l'hôpital d'Ussel en Corrèze, le 1er mai 2016, en raison de céphalées intenses et de vomissements. Un scanner cérébral n'avait révélé aucune anomalie et il était rentré chez lui.

Le 9 mai, de nouveaux maux de tête et des difficultés à articuler avaient conduit le patient chez son médecin traitant qui, après des consultations téléphoniques, l'avait orienté vers l'hôpital de Tulle pour une IRM cérébrale. Il s'y était rendu aussitôt mais après plusieurs heures d'attente, l'examen n'avait pas été effectué, l'établissement programmant une IRM à distance.

Deux jours plus tard, le jeune homme, atteint d'aphasie, était hospitalisé à Tulle, où une IRM pratiquée cette fois en urgence révélait un AVC dont il a conservé d'importantes séquelles – hémiplégie droite et cécité de l'œil gauche notamment.

À LIRE AUSSINice : un médecin victime d'un AVC, le Samu lui di [...] Lire la suite