En Corrèze, les fouilles pour mettre à jour une possible « fosse » de soldats allemands exécutés commencent

Une démonstration du matériel utilisé pour retrouver les restes de 47 soldats allemands et d’une Française accusée de collaboration, exécutés en juin 1944 par la résistance locale, à Meymac dans l’ouest de la France.
Une démonstration du matériel utilisé pour retrouver les restes de 47 soldats allemands et d’une Française accusée de collaboration, exécutés en juin 1944 par la résistance locale, à Meymac dans l’ouest de la France.

FRANCE - Ce mercredi 16 août marque le début en France de fouilles pour retrouver les restes d’une trentaine de soldats allemands exécutés par des résistants en juin 1944. Des recherches lancées après la découverte d’une possible fosse près de Meymac, dans le nord de la Corrèze.

Le 12 juin 1944, un groupe de 46 soldats allemands et une Française soupçonnée de collaboration avec l’Allemagne nazie auraient été exécutés sur une colline boisée de cette commune corrézienne par un groupement local des Francs-tireurs et partisans, d’obédience communiste, d’après le témoignage d’un de ses membres, Edmond Réveil, âgé de 98 ans aujourd’hui.

Mi-juillet, la préfecture avait annoncé qu’une campagne d’analyse des sols avait permis de repérer une possible « fosse ». Avec les nouvelles recherches lancées dans l’après-midi, les fouilles doivent permettre « d’exhumer les corps de ces soldats allemands oubliés pendant 80 ans à cet endroit » et « de les rendre à la fois en Allemagne mais surtout, peut-être, à leurs familles », a expliqué à l’AFP le maire de Meymac, Philippe Brugère.

Menée sous l’égide de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), - avec le soutien technique du VDK, organisme allemand chargé de l’entretien des tombes des guerres allemandes, cette opération doit durer jusqu’au 27 août.

Des premières fouilles avaient eu lieu secrètement en 1967 pour tenter de retrouver les corps de ces 46 soldats de la Wehrmacht faits prisonniers par la Résistance en Corrèze les 7 et 8 juin 1944 et exécutés. Onze corps avaient alors été exhumés.

Ces exécutions faisaient suite aux massacres commis par la Division SS Das Reich à Tulle le 9 juin (où 99 civils furent pendus) et à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) le 10 juin (643 habitants mitraillés et brûlés dans des granges et dans l’église du village).

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