Coronavirus : les signes d'une amélioration en Asie

Des contrôles de la température des passagers du métro, au Japon.

Pour la première fois depuis l’apparition du Covid-19 en Corée du Sud, aucun nouveau cas de transmission n’a été enregistré dans le pays, le jeudi 30 avril.

Un signe d’espoir venu d’Asie ? Alors que le virus est apparu sur le continent il y a plusieurs mois avant de se répandre dans le monde entier, certains pays parmi les premiers touchés montrent des signes de franche amélioration.

En Chine, là où est apparu le virus, des correspondants de médias français rapportent que le seul quartier jugé à haut risque par l’application chinoise de tracking ne l’est plus. L’alerte rouge a été levée à Chaoyang, le quartier le plus vaste de Pékin avec 3,5 millions d'habitants. Aucun des 2 857 districts et contés du pays n’est désormais jugé à haut risque.

La quartier de Chaoyang avait été placé en alerte rouge ces derniers jours en raison des nombreux cas importés de Covid-19 depuis l’étranger. “Un Chinois de retour des Etats-Unis a contaminé en quelques jours des dizaines de personnes”, expliquait le 24 avril un haut-fonctionnaire chinois, cité par La Croix.

Un signe encourageant, alors que les autorités craignaient l’arrivée d’une deuxième vague dans le pays, après la levée de la quarantaine à Wuhan et le retour des Chinois de l’étranger. Selon le bilan officiel, très contesté, fait état de 83 944 cas de Covid-19 dans le pays et 4 633 morts.

Pas de nouveau cas local en Corée du Sud

Autre signe encourageant, venu de Corée du Sud, jeudi 30 avril. Le pays n’a, pour la première fois depuis l’arrivée du Covid-19 sur son territoire le 15 février, enregistré aucune nouvelle infection locale en 24 heures. Les seuls nouveaux cas, au nombre de quatre, concernent des Sud-Coréens de retour de l’étranger, contrôlés à leur arrivée à l’aéroport.

Une bonne nouvelle dans le pays qui craignait que les élections législatives organisées le 15 avril, qui ont mobilisé 29 millions d’électeurs, ne créent une augmentation des infections. Les autorités restent toutefois très prudentes en maintenant musées et écoles fermées, le port du masque obligatoire pour les enfants en crèche, et le maintien d’une distance de deux mètres entre les habitants. En Corée du Sud, le Covid-19 a fait, selon un dernier bilan, 10 765 contaminés au total et 247 morts.

Le Japon et Singapour, une situation plus inquiétante

Autre pays asiatique sous le feu des projecteurs dans le cadre de cette lutte contre le Covid-19, le Japon. Si le pays faisait figure de modèle au début de la lutte contre l’épidémie, la tendance s’est infléchie. Le pays fait face à une accélération du nombre de nouveaux cas, au point que l’Île d’Hokkaido a été contrainte de fermer de nouveaux ses écoles après avoir constaté une hausse des cas. Toutefois, ces derniers jours, le pays enregistre un ralentissement du nombre de nouveaux cas, passant d’un pic de 1 200 nouveaux cas le 17 avril à une moyenne autour de 400 ces derniers jours. L’épidémie a fait 425 morts et contaminé 13 965 personnes au Japon.

A Singapour en revanche, la situation est critique. Alors que la politique sanitaire de la cité Etat était saluée pour avoir réussi à endiguer le Covid-19, Singapour a vu le nombre de ses nouvelles infections exploser au cours du mois d’avril. La maladie s’est propagée dans les dortoirs surpeuplés hébergeant ses travailleurs migrants. Le 15 mars, Singapour ne comptait à peine que 200 cas, contre désormais 14 423 cas. Signe que la politique agressive de traçage via une application, qui a été développée au début, n’a pas suffit.