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Coronavirus : le Royaume-Uni possède le taux de surmortalité le plus élevé au monde

Le Royaume-Uni est le pays qui souffre du taux de surmortalité le plus élevé du monde à cause du coronavirus.

Selon le Financial Times, le Royaume-Uni est le pays qui souffre du taux de surmortalité le plus élevé de la planète devant des pays comme les États-Unis, l’Italie, la Belgique ou encore l’Espagne. Explications.

C’est un bien triste record pour le Royaume-Uni. Si le pays de la reine Elisabeth n’est pas celui qui a enregistré le plus de décès liés au coronavirus, ni celui qui a le taux de décès par habitant le plus élevé de la planète, il semblerait bien qu’il soit le pays le plus touché en termes de surmortalité, selon une étude du Financial Times. Le quotidien économique et financier britannique s’est appuyé sur les données des 19 pays dont les informations sur le coronavirus sont les plus complètes afin de faire des “comparaisons fiables”.

Si la Belgique est la nation qui compte le plus de décès liés au Covid-19 par rapport à sa population (81 décès pour 100 000 habitants) devant l’Espagne, c’est le Royaume-Uni qui a la plus forte surmortalité. Le pays a enregistré 59 537 décès de plus que les années précédentes (moyenne sur les 5 dernières années) depuis le 20 mars. Rapporté à la population, ce chiffre signifie que le virus a tué directement ou indirectement 891 personnes par million d’habitants, ce qui en fait la population la plus touchée devant l’Italie, la Belgique et l’Espagne. La France se retrouve en 7e position.

Le moyen de comparaison le plus juste ?

Bien qu’elle comprenne des décès pas directement liés à l’épidémie de coronavirus, la surmortalité est considérée par certains experts comme le moyen de comparaison le plus juste entre les pays, compte tenu des différences dans la manière d’établir les bilans officiels. Pour le médecin en chef britannique Chris Whitty, la surmortalité est “l’indicateur clé”.

Le Royaume-Uni a enregistré à ce jour 37 542 décès liés au virus, mais cela ne prend en compte que les personnes décédées après avoir été testées positives au coronavirus et non celles décédées du Covid-19 qui sont restées chez elles. Par exemple, en France, le syndicat de médecins MG France annonçait à la fin du mois d’avril qu’il y avait plus de 9000 décès à domicile liés à l’épidémie de Covid-19 et donc non comptabilisés dans les bilans officiels. À la mi-mai, l’Office national des statistiques (ONS) annonçait que 46 000 personnes étaient décédées de la maladie au Royaume-Uni, contre les 33 998 annoncées par la ministère de la Santé.

“Trop lents pour instaurer le confinement”

Contrairement à d’autres pays durement touchés comme la France ou l’Italie, la surmortalité au Royaume-Uni a été enregistrée dans toutes les régions du pays. Jonathan Ashworth, secrétaire d’État à la Santé de l’opposition, a déclaré que le gouvernement n’avait pas aussi bien surmonté cette crise que les autres pays. “Nous avons été trop lents pour instaurer le confinement, pas dans le rythme pour les tests et les équipements de protection individuels (EPI), et trop lents pour protéger nos maisons de soins”. De son côté, Boris Johnson se défend en déclarant que “seule une vraie comparaison sera possible à la fin de l’épidémie, quand on aura la surmortalité totale.”

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