Coronavirus : les ratés du dépistage

La clé pour contrôler l'épidémie consiste à tester, à isoler un patient positif au coronavirus et à identifier ses cas contact. Mais en France, le triptyque "tester, tracer, isoler" comporte de multiples failles à tous les niveaux. Elles rendent quasi impossible une réponse efficace au nombre de contaminations qui ne cesse d'augmenter.

Tester

Avec plus de 1 million de tests par semaine, la France est l'un des pays qui dépistent le plus. Mais en population générale et sans cibler, une telle prouesse dessert la lutte contre l'épidémie puisqu'elle allonge considérablement les délais. D'après Santé publique France, la semaine dernière, il s'écoulait en moyenne trois jours entre les premiers symptômes d'un patient et son prélèvement nasopharyngé (le test dit PCR). Un délai auquel il convient d'ajouter le temps d'attente des résultats. Celui-ci varie entre vingt-quatre et soixante-douze heures, mais dans certains laboratoires débordés, en Ile-de-France notamment, les analyses ne sont pas rendues avant cinq jours. Autant de temps pendant lequel un malade risque de ne pas être pris en charge et pendant lequel ses cas contact, potentiellement contagieux, se baladent dans la nature.

Pour y remédier, le 11 septembre, le gouvernement a décrété que les patients symptomatiques et leurs cas contact étaient prioritaires pour les tests. Dix jours après, Olivier Véran, le ministre de la Santé, reconnaissait devant le Sénat que le dispositif ne fonctionnait déjà plus en raison de "la pression ...


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