Coronavirus : pas de chômage partiel si vous refusez d'envoyer vos enfants à l'école

Des enfants de soignants accueillis à l'école durant le confinement

La mesure prendra effet à partir du 1er juin, et ne concernera que les parents dont les enfants peuvent être accueillis à l’école.

Les règles vont changer pour l’attribution du chômage partiel pour les parents d’élèves. À partir du 1er juin, les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école alors que celle-ci peut les accueillir ne pourront plus bénéficier du dispositif de chômage partiel.

À défaut, les parents dont les enfants ne peuvent pas retourner à l’école, devront fournir à leur employeur une attestation de l’école précisant que l’établissement ne peut pas accueillir l’enfant. Cela peut être le cas lorsque certains établissements scolaires n’ouvrent pas, comme c’est envisagé par certains élus locaux.

“Nous devons retourner au travail”

L’annonce a été faite mercredi 29 avril par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement par Édouard Philippe. En revanche, les parents n’envoyant pas leur enfant à l’école pourront continuer à bénéficier du chômage partiel jusqu’au 1er juin.

Une décision qui va dans le sens des propos du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui déclare dans le même temps : “Nous devons retourner au travail”.

“Un taux de prise en charge un peu moins important”

Concernant l’ensemble des salariés concerné par le dispositif de chômage partiel, Muriel Pénicaud a précisé qu’il y aura une évolution progressive du dispositif à partir du 1er juin qui passera “probablement” par un taux de prise en charge “un peu moins important” par l’État des rémunérations versées par les entreprises, “mais ça va être progressif”, a-t-elle expliqué.

“Le but, c’est que le chômage partiel accompagne la reprise en douceur”, a expliqué la ministre en précisant que des discussions étaient en cours avec les partenaires sociaux pour organiser l’évolution du dispositif au-delà de cette date.

11,3 millions de personnes sont actuellement en chômage partiel, soit près de la moitié des salariés, selon les chiffres donnés le 29 avril par la ministre du Travail sur France Inter.