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Coronavirus: La France va s'entretenir avec ses partenaires de l'UE

CORONAVIRUS: LA FRANCE VA S'ENTRETENIR AVEC SES PARTENAIRES DE L'UE

PARIS (Reuters) - Le ministre français de la Santé Olivier Véran a indiqué dimanche qu'il s'entretiendrait prochainement avec des homologues européens pour répondre au risque épidémique lié au coronavirus après la forte hausse des cas de contamination en Italie.

Lors d'une conférence de presse, le ministre, qui s'est entretenu ce jour avec ses homologues italien et allemand, a fait savoir que la France n'était pas à ce stade confrontée à une épidémie de coronavirus et qu'aucun nouveau cas de contamination n'avait été enregistré.

"Nous avons convenu d'un prochain entretien réunissant plusieurs ministres de la Santé de l'Union européenne, probablement la semaine prochaine, pour aborder ensemble comment faire face au risque épidémique", a déclaré le ministre.

"Il n'y a pas ce soir d'épidémie en France (...) Mais il y a une situation problématique en particulier aux portes de la France, en Italie, que nous regardons avec beaucoup d'attention."

Après avoir annoncé dimanche un troisième décès, les autorités italiennes s'efforcent de contenir la propagation du virus qui a contaminé plus de 150 personnes, confinant les localités les plus touchées et annulant ou reportant les manifestations publiques, comme le carnaval de Venise.

La Corée du Sud a fait état de son côté de plus de 600 cas de contamination, ainsi que six décès.

"En France, la situation est stable. Il n'y a pas de nouveaux cas de personnes contaminées identifiées sur le territoire national", a dit Olivier Véran.

Dans un entretien au journal Le Parisien-Aujourd'hui en France, le ministre a indiqué souhaiter que les services sanitaires soient "pleinement" opérationnelles pour faire face à une épidémie en Europe.

Le gouvernement compte augmenter le nombre de laboratoires en mesure d'effectuer des tests de diagnostic pour atteindre une capacité de plusieurs milliers d'analyses par jour dans l'Hexagone contre 400 actuellement.

Il veut aussi porter à 70 le nombre d'hôpitaux capables d'accueillir des patients infectés contre 38 actuellement.

Face à la propagation du coronavirus en Italie, Eric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes, a annoncé avoir a écrit au Premier ministre Edouard Philippe pour lui demander la mise en place d'un plan d'urgence pour le département des Alpes-Maritimes, la mobilisation des centres hospitaliers et le contrôle renforcé de la frontière.

Christian Estrosi, le maire de Nice, a de son côté indiqué sur Twitter qu'il participerait lundi à une réunion d'urgence avec le préfet des Alpes Maritimes pour faire un point sur les moyens déployés dans le département pour faire face au virus.

La ville de Menton, située à la frontière franco-italienne, a quant à elle demandé la mise en place d'un plan sanitaire d'urgence, ainsi qu'un renforcement des contrôles sanitaires à la frontière.

(Matthieu Protard à Paris et Matthias Galante à Nice)