Coronavirus: La France doit rester en alerte, avertit Véran

CORONAVIRUS: LA FRANCE DOIT RESTER EN ALERTE, AVERTIT VÉRAN

PARIS (Reuters) - La France doit rester en alerte face au nouveau coronavirus et s'attendre à une hausse des admissions en réanimation pour des infections au Covid-19 dans les quinze prochains jours, reflet de la forte augmentation des cas de contamination enregistrée ces derniers jours, a déclaré samedi le ministre de la Santé.

"On n'est pas du tout sur la même courbe épidémique qu'au printemps dernier, nous sommes sur une évolution plus lente mais qui doit nous alerter", a expliqué Olivier Véran sur BFM TV au lendemain de la publication par les autorités sanitaires d'un record quotidien de contaminations depuis l'apparition de l'épidémie (8.975) en mars.

Même si les 20-40 ans, qui développent des formes moins graves de Covid, sont quatre fois plus contaminés que les personnes âgées selon le ministre, le nombre de patients hospitalisés pour une infection au Covid-19 s'est établi vendredi à 4.671 contre 4.643 la veille, et 473 cas graves sont traités dans les services de réanimation.

"Il y a eu cette semaine en moyenne 55 malades admis en réanimation par jour, c'est-à-dire que nous sommes sur une moyenne de 1.500 à 2.000 admissions en réa par mois dans notre pays. Donc ce n'est pas neutre et il faut être extrêmement vigilant", a commenté le ministre de la Santé.

"L'hospitalisation et l'admission en réanimation n'est que le reflet de la situation épidémique d'il y a deux semaines. Donc il est évident que dans les quinze prochains jours, il y aura une augmentation, pas massive mais il y aura une augmentation quand même, du nombre de cas graves, d'hospitalisations et d'admissions en réanimation."

Olivier Véran a également précisé que la France était prête à accueillir "29.000 malades au total, pas en même temps mais au total sur une vague épidémique, c'est-à-dire 12.000 lits qui sont armés avec des respirateurs".

"Je ne peux pas envisager un reconfinement général. Nous avons aujourd'hui d'autres moyens de lutter contre la reprise du virus", a cependant souligné le ministre de la Santé, évoquant notamment le million de tests effectué dans le pays chaque semaine : "Nous avons un radar que nous n'avions pas l'hiver dernier."

(Jean-Stéphane Brosse)