Coronavirus : des doutes sur la qualité de certains masques
Sur les réseaux sociaux, des internautes partagent des photos de masques à l’efficacité douteuse. On fait le point sur ce qu’il faut savoir avant d’acheter un masque “grand public”.
La course aux masques a débuté en vue du déconfinement prévu le 11 mai en France. Depuis ce lundi, les grandes surfaces sont autorisées à vendre des masques, chirurgicaux et en tissu. Dans les grandes villes, où le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun, la chasse aux masques est lancée.
À la mi-journée, l’enseigne Lidl expliquait par exemple avoir vendu les 30 millions de masques distribués ce lundi. Outre les grandes surfaces, les pharmacies et les bureaux de tabac sont autorisés à vendre des masques
Des masques à l’efficacité douteuse
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes partagent leurs doutes concernant l’efficacité de certains masques, jugés “peu fiables”.
Voici les #masques vendus « grand public » par la grande distribution du Supermarché Super U de #Montpellier "Les Grisettes" au prix de 20e le paquet de 5, sans la norme AFNOR
Un vulgaire bout de tissu (même pas doublé), et ultra fin!
No comment#GGRMC pic.twitter.com/SOr7AkxRy2— LaPenséeLibre (@LibreDePenserFR) May 4, 2020
Non ce n'est pas un fake !
Lot de 5 masques achetés à @CarrefourFrance dans l'Hérault !! pic.twitter.com/wevmjBdlTl— Nadine (@nadchris34) May 4, 2020
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Masques "grand public" : le risque du grand n'importe quoi ?
À Montpellier, un ami à voulu se procurer un de ces fameux masques vendus dans les bureaux de tabac à 4€. ⬇️ pic.twitter.com/jZjePADhb6— Brice Ivanovic (@bi1192) May 3, 2020
Un logo pour les masques en tissu
Que vous achetiez votre masque en pharmacie, en bureau de tabac ou en grande surface, il existe quelques vérifications simples pour s’assurer de son efficacité face au Covid-19. S’il s’agit d’un masque en tissu, réutilisable plusieurs fois à condition d’être lavé en machine à au moins 60 degrés, un logo doit figurer sur l’emballage.
Celui-ci indique le nombre de lavages maximum et la mention "filtration garantie” certifie que le masque a été testé par la Direction générale de l'armement, et sa filtration, entre 70% et 90%. La présence de ce logo signifie aussi que le produit suit les consignes élaborées par l'Afnor.
🔴 #Coronavirus #Covid19 Un logo qui porte les mentions « filtration garantie » et le nombre de lavages possibles permettant d’identifier facilement les «masques grand public». 👉 https://t.co/H0QVmixFz5 pic.twitter.com/yzaAJlhGDq
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) April 29, 2020
Éviter les coutures verticales, les agrafes, ou une seule épaisseur de tissu
Mais pour les masques qui ont été fabriqués selon les règles avant l’élaboration de ces logos, se pose la question de leur identification. Il est conseillé de vérifier leur forme. Ainsi, les “3 plis”, ou en “bec de canard” sont recommandés par l’AFNOR, qui a publié sur son site un guide pour réaliser soi-même son masque en tissu.
Il faut en revanche éviter les masques à couture verticale au niveau de la bouche, propices aux fuites, les masques à agrafes ou ceux qui n'auraient qu'une seule épaisseur d'étoffe, précise l’Afnor sur son site Internet. Ces logos seront progressivement ajoutés sur les masques actuellement en production.
La mention “CE” obligatoire pour les masques chirurgicaux
Concernant les masques chirurgicaux, qui eux ne sont pas réutilisables, ils doivent comporter sur l’emballage le marquage CE, la référence datée de la norme EN 14683, et le type du masque (type I, II, IIR). Attention à l’emballage, parfois trompeur. Ici, il s’agit bien de masques chirurgicaux et non de masques FFP2, qui réservés aux soignants.
Coucou @ULesCommercants : vous êtes sûrs qu’on peut vous faire confiance pour gérer la santé des Français ?
Des masques chirurgicaux étiquetés FFP2. On en parle ? 😡
Coucou @dgccrf @60millions @BFMTV pic.twitter.com/qnCcfPrXrh— François-Loïc Pichard (@flpichard) May 4, 2020
Leur prix est d’ailleurs plafonné à 0,95 euros. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé des enquêtes pour s’assurer de la qualité de ces masques, et du respect des prix plafonnés.