Coronavirus. Au Mexique, des dizaines de millions de travailleurs informels menacés par la crise

Face à la suspension de quantité d’activités économiques, plusieurs dizaines de millions de travailleurs informels sont tout simplement menacés de ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins.

Trente millions, voire plus. C’est le nombre de travailleurs informels qui, au Mexique, sont gravement menacés en raison de la crise du au nouveau coronavirus et des mesures d’isolement social et de fermeture d’activités économiques dans le pays. C’est “le Mexique de ceux qui ne savent rien du coronavirus, mais tout de la survie”, titre El País, qui s’est rendu à Ecatepec, une ville de l’agglomération de la vallée de Mexico, aux confins de la capitale.

Le journal a recueilli le témoignage de ceux qui vivent à la petite semaine, voire au jour le jour, vendeurs ambulants, organistes de rue, journaliers sur les marchés ou micro-entrepreneurs dans les menus services du quotidien des grandes villes qui, habituellement, fourmillent de besoins.

Éconduite par ses employeurs

Dans le métro de Mexico, Patricia Juárez, femme de ménage, rentre chez elle à Ecatepec. Elle vient de se faire éconduire par ses six employeurs de la capitale qui se sont confinés, et elle témoigne :

Si ce n’est pas le virus qui nous tue, ce sera le gouvernement […]. Ici, dans mon quartier, personne n’a de quoi voir venir au-delà de la journée.”

Le 23 mars, le président López Obrador a annoncé des mesures prioritaires pour les Mexicains les plus pauvres, notamment l’augmentation des microcrédits accordés aux tout petits entrepreneurs ainsi qu

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