La Corée du Sud attend la décision de la justice sur le droit à l'avortement

Des Sud-Coréennes manifestent à Séoul en faveur du droit à l'avortement, le 24 mai.

Après soixante-cinq ans de maintien de lois criminalisant l’avortement, leur révision par la Cour Constitutionnelle, démarrée jeudi, pourrait bien être un premier pas historique vers une dépénalisation de l'IVG.

«Cette loi ne permet pas de faire diminuer le taux d'avortements. Elle est vaine, mais elle est nuisible pour les femmes.» Le 24 mai, Na Young, commissaire en chef de l’organisation The Network for Glocal Activism était, comme plus d’une centaine d’activistes pro-choix, devant le siège de la Cour constitutionnelle coréenne, à Séoul. L'instance a entamé jeudi, pour la deuxième fois depuis 1953 – date de l’inscription de la loi anti-avortement dans le Code pénal – un examen de la constitutionnalité des lois anti-IVG.

En 2012, la Cour avait statué que l’interdiction de l’avortement n’était pas anti-constitutionnelle. La nouvelle révision pourrait signifier, pour les droits des femmes coréennes, un grand pas dont les activistes se réjouissent : «Le gouvernement a promis de répondre à toute pétition récoltant au moins 20 000 signatures en un mois. Nous en avons reçu environ 230 000», confie Na Young.

Renouveau du mouvement féministe

Depuis 2015, la Corée du Sud connaît un «feminist reboot» (relance du mouvement féministe). Il n’a cessé de s’intensifier depuis l’annonce surprise, en septembre 2016, par le ministère de la Santé et les services sociaux, d'une volonté de durcir les lois contre les «pratiques médicales inappropriées».

«La Corée du Sud entretient un fort attachement avec ses traditions, ce qui explique en partie la persistance d’une culture sexiste, comme dans beaucoup d’autres pays», décrit une représentante du mouvement féministe Femidangdang. «Bien que de nombreuses femmes ont recours à l'avortement, la population coréenne a encore beaucoup de stigmates vis-à-vis du sujet, depuis sa criminalisation par l’empire japonais en 1912», affirme Na Young. Même après la décolonisation de la Corée en 1945, cette pratique est restée (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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