Publicité

Coquerel, l’homme qui va demander des comptes au gouvernement

À la tête de la prestigieuse et stratégique commission des finances, l’insoumis veut lancer des commissions d’enquête au plus vite. Et continue à nier avoir commis des gestes déplacés.

Son expérience de la voile lui a appris qu’en cas de tempête on ne pouvait pas contourner les difficultés. Sophie Tissier, ex-figure des gilets jaunes, a déposé plainte contre lui , l’accusant de gestes déplacés lors d’une soirée en 2014. Le nouveau président de la commission des finances , qui ne souhaite plus s’exprimer à ce sujet, nie toute agression sexuelle et refuse de s’excuser pour des faits qu’il dit ne pas avoir commis. Il parle d’une « attitude vécue comme trop pressante et d’une danse de rock jugée trop tactile » et dénonce « ceux qui instrumentalisent ça » en le comparant avec quelqu’un visé par plusieurs plaintes pour viol. « C’est indécent pour celles qui sont victimes de tels agissements », regrette-t-il, répétant que la parole des femmes doit être « écoutée et protégée ». L’instance interne à LFI examine son cas.

Cette affaire sort au lendemain de son élection contre le RN Jean-Philippe Tanguy. Une victoire politique pour le député de Seine-Saint-Denis, réélu avec plus de 71 % des voix au second tour des législatives. « Cela signifie que la première opposition à Emmanuel Macron, c’est la Nupes, une gauche avec un projet de rupture », martèle-t-il. À sa table de travail aux airs de « bureau de ministre », qui fut celle de son prédécesseur, Éric Woerth, sarkozyste devenu macroniste avec lequel il s’est toujours bien entendu, il explique comment il va pouvoir « orienter l’ordre du jour de la commission en fonction d’une ligne politique qui n’est pas celle qui domine depuis des années ». Mais il se veut rassurant : « Je ne suis pas là pour bloquer de manière exagérée ou anormale le travail parlementaire. »

L’ex-trotskiste (engagé à 14 ans à la LCR) assure : « On va sentir ma patte ! »

Alors qu’il(...)


Lire la suite sur Paris Match