COP28: l'ex-patronne de l'ONU Climat tape sur l'industrie des énergies fossiles

L'ancienne cheffe de l'ONU Climat, Christiana Figueres, a fustigé ce jeudi à New York les entreprises internationales d'énergies fossiles qui ne devraient donc pas participer à la COP28 à Dubaï si elles refusent de lutter contre le changement climatique.

Lors d'une conférence "Climate Changes Everything", en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, la diplomate costaricaine a reconnu qu'elle "perdait patience" avec l'industrie des énergies fossiles responsable d'une grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

"Au lieu de tout faire pour mettre en application leur incroyable capacité d'innovation et d'ingénierie, elles ont fait tout le contraire", a tonné Christiana Figueres.

Une COP28 organisée à Dubaï

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d'ici 2025 et faire "beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts" pour affronter la crise climatique, avait mis en garde début septembre un premier rapport de l'ONU Climat sur ce qui a été accompli ou non depuis l'accord de Paris et son objectif le plus ambitieux de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Ce rapport sera au coeur de la COP28 de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis. Le réchauffement mondial a déjà atteint environ 1,2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Le président de la COP28 et de la compagnie pétrolière nationale émirienne, Sultan al-Jaber, avait appelé début septembre à "tripler les énergies renouvelables d'ici à 2030, commercialiser d'autres solutions sans carbone, comme l'hydrogène, et développer un système énergétique exempt de tout combustible fossile sans captage de CO2".

Lors du sommet sur "l'ambition climatique" mercredi à l'ONU, il a répété que "la réduction progressive des énergies fossiles était inévitable" et "essentielle".

Article original publié sur BFMTV.com