COP28 : les effets du changement climatique sur la santé humaine

Pour la première fois, une journée d’une COP sera consacrée à la santé humaine. Le dimanche 3 décembre 2023 est l’occasion pour le programme "Lancet Countdown" de détailler plus précisément les effets de la hausse des températures sur les populations humaines.

Le diagnostic est sévère : les organismes humains sont très affectés par le changement climatique mais le pronostic vital n’est pas engagé à condition d’entreprendre une cure drastique. C’est en résumé le message du 8e rapport du "Lancet Countdown", une collaboration de recherche internationale lancée par la première revue médicale au monde pour évaluer les effets des changements en cours sur la santé humaine. La situation va empirant, estime le programme qui énumère les principales plaies induites par une planète plus chaude.

C’est justement sur les effets que cause la chaleur que s’ouvre ce rapport du fait que 2023 a été l’année la plus chaude de ces 100.000 dernières années, tandis qu’en 2022 tous les continents ont battu des records de température. Selon les analyses climatiques, les deux segments de la population les plus sensibles à la chaleur, les personnes âgées et les enfants de moins d'un an, sont désormais exposés à deux fois plus de jours de températures extrêmes qu’entre 1986 et 2005. "Les décès liés à la chaleur chez les personnes âgées de plus de 65 ans ont augmenté de 85 % par rapport à 1990-2000, soit une augmentation nettement supérieure à l’augmentation de 38 % à laquelle on aurait pu s’attendre si les températures n’avaient pas changé", affirme le Lancet Countdown.

Les sécheresses s'étendent sur des régions autrefois épargnées

Dans les années 1950, 18% de la surface des continents étaient touchés par une sécheresse extrême. Lors de la dernière décennie, ce sont 47% des terres émergées qui ont connu un tel phénomène. En conséquence, l’impact sur l’agriculture a provoqué le basculement de 127 millions de personnes dans une insécurité alimentaire modérée ou grave par rapport aux décennies 1980-2010. Les maladies vectorielles se sont étendues avec l’augmentation de l’aire de répartition des moustiques porteurs de virus.

Les zones propices à leur développement ont augmenté de 4,4% pour le virus West Nile, de 28,6% pour la dengue propagée par le mousti[...]

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