Contre le terrorisme, la Tunisie rétablit la peine capitale

Le parlement tunisien a adopté vendredi 24 juillet une nouvelle loi pour lutter contre le terrorisme.

Le parlement tunisien a adopté vendredi soir une nouvelle loi antiterroriste vivement critiquée par les ONG et la société civile.

Le Parlement tunisien a adopté tard vendredi soir une nouvelle loi «antiterroriste» pour répondre à l’essor des attaques jihadistes, un texte qui prévoit notamment le rétablissement de la peine de mort et très critiqué par la société civile qui y décèle des menaces pour les libertés.

Après trois jours de débats et des heures de pourparlers vendredi à huis clos pour trouver un consensus sur le texte, les députés ont approuvé cette loi sur «la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent» par 174 députés pour, 10 abstentions et aucun vote contre.

«Avec fierté, nous avons vécu ce moment historique […] cette loi va rassurer le citoyen», a déclaré le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur, devant les élus qui venaient de chanter l’hymne national dans l’hémicycle.

Ce vote est intervenu dans un contexte de menace grandissante après les attaques en juin à Sousse (38 touristes tués) et en mars au musée du Bardo à Tunis (22 morts, dont 21 touristes), revendiquées par le groupe État islamique.

Ce texte remplace une loi antiterroriste de 2003, adoptée sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali et largement utilisée, selon les défenseurs des droits de l’Homme, pour réprimer l’opposition, en particulier le parti islamiste Ennahda alors interdit et aujourd’hui l’une des principales forces politiques tunisiennes.

«Réformes rétrogrades»

Les ONG, qui espéraient que la nouvelle législation serait plus respectueuse de l’état de droit, ont exprimé leur déception et de vives critiques.

Ainsi, la peine de mort, absente du texte de 2003, a été introduite pour une série de crimes «terroristes». La peine capitale existait déjà dans le code pénal mais la Tunisie observe un moratoire sur les exécutions depuis 1991.

Les ONG ont aussi dénoncé le délai de garde-à-vue fixé à 15 jours pendant lesquels le suspect ne peut consulter un avocat, ou encore le recours (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La Turquie intensifie son offensive contre l’EI et le PKK
Etat islamique : la nouvelle stratégie de la Turquie
Barack Obama arrive au Kenya sous haute sécurité
La ruée vers Cuba, virage ou mirage ?
La Grèce demande une nouvelle aide au FMI