Contre la réforme des retraites, Benjamin Lucas lance son « 64 Borne(s) »

Benjamin Lucas, député Génération.s, a créé le 64 Borne(s), un jeu sur - et surtout contre - la réforme des retraites
Benjamin Lucas, député Génération.s, a créé le 64 Borne(s), un jeu sur - et surtout contre - la réforme des retraites

POLITIQUE - Il n’y a pas 1 000 bornes à faire, mais 64 jusqu’à la retraite. Ce lundi 13 février, le député Génération.s Benjamin Lucas a présenté son 64 Borne(s), inspiré du célèbre jeu de société créé dans les années 1950 et clin d’œil au nom de la Première ministre. L’objectif : mieux faire comprendre et critiquer le projet du gouvernement.

« Comme le gouvernement nous dit depuis des mois que l’enjeu est un enjeu de pédagogie, j’ai essayé de prendre le contre-pied de cet argument et de construire un jeu pédagogique », a expliqué Benjamin Lucas sur BFMTV ce samedi 11 février. Membre du groupe écologiste, le député des Yvelines défend une retraite à 60 ans et fait partie des opposants à la réforme.

Le but du 64 Borne(s) est simple : « Arriver à la retraite à 64 ans avec toutes les embûches mises par ce gouvernement ». Ces « embûches » prennent la forme de cartes « STOP », par exemple pour les carrières hachées. « C’est un stop pour l’accès à la retraite. Et nous, on propose l’égalité salariale », explique le député.

On peut aussi y trouver des cartes « Opposition parlementaire » - les quelque 20 000 amendements déposés - ou une carte « mouvement social » à opposer à celle du « passage en force » en référence à la procédure du 49.3 ou du 47.1, utilisée dans le cadre du projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale. Sans oublier une carte « ultrariches » pour reprendre un des combats de la NUPES, que Benjamin Lucas propose de contrer avec des cartes « partage des richesses », « égalité salariale », ou « taxe sur les super-profits ».

« Faire baisser un peu le niveau de tensions  »

« C’est une manière d’aborder les questions politiques importantes et sérieuses de façon ludique », résume le député qui siège au sein du groupe écologiste. Le jeu ne sera pas commercialisé, mais Benjamin Lucas assure utiliser les quelques exemplaires disponibles pour expliquer la réforme dans sa circonscription.

Le député déplore le refus de certains collègues du groupe Renaissance, dont la présidente Aurore Bergé, de débattre publiquement de la réforme en circonscription. Mais il ne désespère d’en convaincre certains de faire une partie de 64 Borne(s) à la buvette de l’Assemblée. Un bon moyen selon lui « faire baisser un peu le niveau de tensions » dans l’hémicycle depuis le début de l’examen du texte le 6 février dernier.

À voir également sur Le HuffPost :

Lire aussi