Contre l’ensauvagement : la mise en jeu de la responsabilité parentale

 Viry-Châtillon, ce 5 avril 2024. Shemseddine, 15 ans, a été tabassé et laissé pour mort juste après sa sortie du collège, jeudi. Il est décédé.  - Credit:Thomas Diquattro / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Viry-Châtillon, ce 5 avril 2024. Shemseddine, 15 ans, a été tabassé et laissé pour mort juste après sa sortie du collège, jeudi. Il est décédé. - Credit:Thomas Diquattro / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Dans deux interviews, Jean-François Ricard, chef du Parquet national antiterroriste, pointait récemment la montée de la radicalisation juvénile. Dans l'édition de Charlie Hebdo du 3 janvier de cette année, il précisait que « onze mineurs ont été impliqués dans des affaires terroristes en 2023 » (pour deux ou trois par an auparavant) et soulignait le caractère « nouveau » du phénomène. Le journal, quant à lui, titrait en couverture : « Terrorisme : place aux jeunes », avec une caricature suggestive. Le Figaro du 8 mars indique que le nombre de mineurs mis en examen dans des procédures de terrorisme djihadiste est déjà passé à douze. Jean-François Ricard constate que « ces jeunes se repaissent de vidéos épouvantables, de décapitation notamment ». Il pose cette question : « Cette radicalité a à voir avec une génération qui n'a connu que le numérique ou est-ce la banalisation de la violence ? »

Question qui mérite réflexion, mais exige avant tout de se doter de moyens logistiques et juridiques afin de lutter contre cette violence. Une partie de celle-ci est gratuite. Abus des écrans, défaillance de l'autorité, déstructuration des familles peuvent l'expliquer. Mais une autre composante de la violence juvénile est communautaire et confessionnelle. Elle est notamment générée par un endoctrinement islamiste qui touche particulièrement les descendants de certaines familles immigrées qui, à l'époque de leur venue en France, n'étaient nullement radicalisées.

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