Contre Google, cherchez encore

Au regard de la surface financière acquise par Google, l’amende que vient de lui infliger l’Union européenne, pour record qu’elle soit, a tout d’une goutte d’eau dans un océan de dollars. Que représentent en effet 4,3 milliards d’euros au regard d’une capitalisation boursière qui dépasse les 700 milliards d’euros et d’une trésorerie qui avoisine les 100 milliards ? Si Google devait demain matin s’acquitter de cette douloureuse dont l’éventuel versement, remis aux calendes grecques, dépend désormais de l’appréciation de la Cour de justice européenne saisie en appel, il ne lui en coûterait guère plus de deux semaines de chiffre d’affaires ou encore environ un huitième de ses bénéfices annuels. Même pas mal, serait-on tenté de penser à première vue, d’autant plus qu’au rythme où progresse la régulation, elle se révèle souvent très déphasée face à la vitesse de changements technologiques incessants.

Il reste qu’au-delà de ce seul montant, la décision de Bruxelles pourrait logiquement commencer à éroder le très juteux modèle économique mis en place par le géant d’Internet et freiner quelque peu sa croissance vertigineuse. Mais à certaines conditions seulement. Sans attendre l’issue du contentieux actuel, la multinationale de Mountain View, dans la Silicon Valley californienne, va devoir apporter d’ici mi-octobre les «corrections» réclamées par les services de la concurrence de la Commissaire danoise Margrethe Vestager. Au risque, cette fois, de se voir infliger des astreintes pouvant représenter jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires journalier moyen et mondial de sa maison mère, Alphabet. Une menace autrement plus conséquente. Jusqu’ici le deal dans les smartphones était clair : en échange des milliards de dollars annuels d’investissements que dépense Google pour développer et entretenir son système d’exploitation Android, les milliers de fabricants de smartphones dans le monde qui l’installent gratuitement dans leurs modèles - plus de 24 000 à ce jour - étaient contraints (...)

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