Contre le diabète de type 2, il faut marcher plus vite, selon cette étude

Par rapport à une vitesse de marche inférieure à 3 km/h, une vitesse de marche moyenne ou normale de 3 à 5 km/h serait associée à un risque de diabète de type 2 inférieur de 15 %, quel que soit le temps passé à marcher.
David Madison / Getty Images Par rapport à une vitesse de marche inférieure à 3 km/h, une vitesse de marche moyenne ou normale de 3 à 5 km/h serait associée à un risque de diabète de type 2 inférieur de 15 %, quel que soit le temps passé à marcher.

SANTÉ - Marcher plus vite permettrait de réduire significativement le risque de développer un diabète de type 2. Selon cette étude, une marche rapide ou de petites foulées sont plus efficaces pour réduire le risque de diabète de type 2 qu’une marche à un rythme plus lent. Surtout, elle explique quel rythme de marche serait optimal.

Car les chercheurs savent depuis des années que la marche et sa fréquence sont associées à une diminution du risque de diabète de type 2 - aussi appelé diabète non insulinodépendant. Jusqu’à présent, cependant, on ne savait pas exactement quelle vitesse de marche était nécessaire pour réduire le risque de diabète de type 2.

Dans une étude publiée sur le British Journal of Sports Medicine ce 28 novembre, les équipes de l’Imperial College London, de l’Université des sciences médicales d’Iran et de l’Oslo New University College en Norvège ont démontré que les personnes qui marchaient à une vitesse supérieure à 3 km/h étaient moins susceptibles de développer la maladie, tandis que celles qui marchaient à une vitesse supérieure à 6 km/h réduisaient leur risque de 39 %.

L’équipe a examiné dix études publiées entre 1999 et 2022, avec des périodes de suivi allant de trois à onze ans. Au total, 508 121 patients adultes du Royaume-Uni, du Japon et des États-Unis ont été inclus dans l’étude. Par rapport à une vitesse de marche inférieure à 3 km/h, une vitesse de marche moyenne ou normale de 3 à 5 km/h était associée à un risque de diabète de type 2 inférieur de 15 %, quel que soit le temps passé à marcher.

Une vitesse de marche supérieure à 5 km/h

Le risque diminuait encore plus avec un rythme plus rapide, une marche assez vive de 5 à 6 km/h étant associée à un risque réduit de 24 %. Ceux qui marchaient à une vitesse supérieure à 6 km/h avaient un risque réduit de 39 % de développer la maladie.

Sans surprise, les chercheurs ont également reconnu que les personnes qui marchent plus vite sont plus susceptibles d’être en meilleure forme, d’avoir une masse musculaire plus importante et d’être en meilleure santé globale.

« Nous souhaitons que des recherches supplémentaires soient menées pour confirmer si, et dans quelle mesure, le fait d’accélérer le rythme renforce les effets positifs de la marche sur la réduction du risque de développer un diabète de type 2 », a expliqué auprès du Guardian Neil Gibson, conseiller principal en activité physique chez Diabetes UK.

« La marche ne coûte rien, elle est simple et, pour la plupart des gens, elle peut être intégrée à des activités régulières telles que se rendre au travail, faire les courses ou rendre visite à des amis, a-t-il ajouté. Bien qu’il soit généralement recommandé d’accélérer le rythme pour améliorer la santé, il est important que les gens marchent à un rythme qu’ils peuvent gérer et qui leur convient. »

Le diabète de type 2 est l’une des principales menaces pour la santé dans le monde, sa prévalence ayant fortement augmenté au cours des trois dernières décennies, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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