Contre la contrefaçon, les Italiens mettent des micropuces "comestibles" dans le parmesan

La contrefaçon est la bête noire des artisans producteurs, que ce soit de fromage, de vin, de miel, ou d'huile d'olive... Pour endiguer ce phénomène destructeur pour la filière, les producteurs de parmesan membre du Parmigiano Reggiano Consortium (PRC) vont bientôt placer des micropuces comestibles dans les meules de fromage de 40 kg.

Comment reconnaît-on du véritable parmesan ? Ingrédient indispensable d'un plat de pâtes ou d'une salade à l'italienne, le Parmigiano Reggiano bénéficie d'une appellation d'origine protégée (AOP) en Italie. Le fromage doit répondre à des critères stricts : être produit dans la région d’Émilie-Romagne, dans le nord de l’Italie, de l'élevage des vaches laitières au conditionnement du produit, et avoir subi un vieillissement d’un an avant sa commercialisation. La meule doit comporter une marque précisant son origine, et une autre assurant qu'elle ait passé l'examen de sélection des 12 mois. Dans le cas du fromage conditionné en poudre ou en morceaux, il doit comporter la mention "Parmigiano Reggiano e fetta e forma". Autrement, c'est une contrefaçon, ou bien un fromage issu de la région qui ne correspond pas aux critères de qualité.

Plusieurs stratagèmes existent déjà pour discerner un vrai fromage d'un faux. Dans le cas du parmesan, un QR code est inscrit sur la meule sous la forme d'une "étiquette" de caséine, une protéine de lait comestible, mais celle-ci se dégrade facilement. Depuis plus d'un an déjà, l'association de protection de l'AOP expérimente (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite