Continuer avec Fillon ? Le camp Sarkozy au bord de la rupture

Nicolas Sarkozy, accompagné de Christian Estrosi, en campagne dans le Loir-et-Cher en septembre 2016.

Sortant d'une réunion autour de l'ancien chef de l'Etat lundi matin, plusieurs parlementaires ont laissé paraître de profonds désaccords.

Après le renoncement définitif d’Alain Juppé, Nicolas Sarkozy a réuni ce lundi sa garde rapprochée. L’ancien chef de l’Etat, qui se considère toujours comme le père spirituel de sa famille politique, entendait débattre avec ses disciples d’une stratégie de sortie de crise. Mais loin de clarifier les choses, ce rendez-vous aura contribué à en rajouter dans l’extrême confusion qui règne à droite.

En début d’après-midi, l’AFP résumait ainsi les conclusions de cette réunion, telles qu’elles lui étaient rapportées par «plusieurs participants» : «Les élus sarkozystes, réunis autour de l’ex-chef de l’Etat, demandent à François Fillon de prendre ses responsabilités et de choisir lui-même un successeur.» Quelques minutes plus tard, Libération était alerté par d’autres «participants» qui tenaient un tout autre discours, qualifiant «d’intox» le compte-rendu de leur collègue.

Deux hypothèses

En réalité, les élus réunis autour de Sarkozy auraient commencé par réaffirmer «la légitimité incontestable» du candidat. Sarkozy aurait ensuite énoncé deux hypothèses : soit Fillon reconnaît que sa situation ne lui permet plus d’espérer la victoire, et «il lui appartient de se choisir un successeur», soit il décide de poursuivre et dans ce cas «les sarkozystes seront derrière lui». Ces deux restitutions sensiblement différentes mettent en évidence de profond désaccord dans le camp Sarkozy.

La première version, celle qui insiste sur le nécessaire retrait, est plutôt celle de Brice Hortefeux, de Christian Estrosi et de l’ancien chef de l’Etat lui-même. La seconde est portée par ceux qui n’ont pas renoncé à gagner – et à gouverner – avec François Fillon. C’est le cas d’Eric Woerth, Christian Jacob, François Baroin et Luc Chatel, tous présents dimanche place du Trocadéro, au «Grand rassemblement de soutien» au candidat de la droite.

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