Consulat d’Iran à Paris : un homme interpellé après s’y être retranché

Des policiers sécurisant le périmètre non loin du consulat d’Iran à Paris, le 19 avril 2024.
MIGUEL MEDINA / AFP Des policiers sécurisant le périmètre non loin du consulat d’Iran à Paris, le 19 avril 2024.

PARIS - Tension en plein cœur du 16e arrondissement de Paris, non loin de la tour Eiffel. Un homme a été interpellé ce vendredi 19 avril après une alerte lancée par le consulat d’Iran. Un individu aurait été vu dans ses locaux « porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif », selon l’institution.

En réalité, aucun explosif n’a été retrouvé « ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule » du suspect, a annoncé la préfecture de police de Paris, après l’intervention de la BRI (brigade de recherche et d’intervention), une unité d’élite de la police

Selon une source policière, il était porteur d’un gilet avec des grandes poches contenant trois grenades offensives factices. Le parquet de Paris a également affirmé à l’AFP qu’« aucune matière explosive » n’avait été retrouvée « à ce stade, ni sur lui, ni sur place ».

« Selon les premiers éléments, il s’agit d’un homme né en 1963 en Iran », a poursuivi le parquet, ajoutant qu’il était sorti « de lui-même » du consulat et qu’il « aurait proféré des menaces de passage à l’acte violent ».

« Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire », selon la même source.

Le parquet a également confirmé, à la suite de la diffusion de certaines informations, que cet homme avait été jugé par le tribunal correctionnel de Paris en comparution immédiate en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l’ambassade d’Iran le 9 septembre, acte qu’il avait revendiqué en protestation contre le régime iranien.

Il avait été condamné à huit mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire et interdiction de paraître dans le 16e arrondissement pendant deux ans, ainsi qu’une interdiction de port d’arme. Il avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir lieu lundi après-midi à Paris.

Périmètre de sécurité

L’affaire avait débuté vers « 11h » avec le signalement d’un homme qui « aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif », avait rapporté un peu auparavant la PP à l’AFP.

En début d’après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.

Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d’Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l’a annoncé la RATP sur X.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d’importantes forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Le préfet répondait à une « demande d’intervention » du consulat.

Le consulat et l’ambassade d’Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes : le 4 avenue d’Iena pour l’ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.

Après l’interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers.

Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.

Sur X, l’ambassade des États-Unis en France a demandé aux ressortissants américains de « rester à l’écart » de la zone. « Il est conseillé aux Américains d’éviter la zone et de suivre les instructions des autorités locales. Veuillez suivre les sources officielles françaises en ligne pour les mises à jour ».

La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l’attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

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