La consommation d'aliments ultra-transformés accélère le vieillissement

La consommation d'aliments ultra-transformés accélère le vieillissement

Selon une étude espagnole, un régime alimentaire composé d’aliments ultra-transformés pourrait faire vieillir les cellules plus rapidement.

Une nouvelle fois, tout se joue dans l’assiette. Les aliments ultra-transformés pourraient faire vieillir plus vite les cellules. C’est en tout cas ce que suggère une étude espagnole. Ces nouveaux travaux ont été menés par Lucia Alonso-Pedrero et ses collègues sous la direction du professeur Maira Bes-Rastrollo et du professeur Amelia Marti, Université de Navarre à Pampelune.

D’après les conclusions de cette étude, les télomères sont deux fois plus susceptibles d'être courts chez les individus qui consomment quotidiennement plus de trois portions d’aliments ultra-transformés. Chez chaque personnes, la longueur des télomères apparaît comme un des signes du vieillissement cellulaire. En effet, quand ils sont courts, c’est un marqueur du vieillissement biologique. Précisément, quand une cellule se divise, une partie du télomère est perdue.

Pour parvenir à ces conclusions, les données ont été collectées auprès d’une cohorte de diplômés de l'Université de Navarre et d'autres universités espagnoles. Le recrutement a débuté en 1999 et est ouvert en permanence à tout diplômé âgé de 20 ans ou plus, la collecte des données se faisant au moyen de questionnaires auto-déclarés envoyés tous les deux ans. Au total, 886 personnes ont fourni des échantillons de salive pour l'analyse ADN ainsi que des enregistrements précis de leur alimentation quotidienne.

Maladies cardiovasculaires et diabète

Au total, 645 hommes et 241 femmes d'âge moyen de 67,7 ans ont été inclus dans l'analyse et ont été regroupés en quatre groupes de taille égale. Résultat ? Ceux qui consommaient le plus d’aliments transformés étaient plus susceptibles d'avoir des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire (MCV), de diabète, etc. Ces personnes ont également consommé plus de graisses, de graisses saturées, de graisses polyinsaturées, de sodium, de cholestérol, de SSB, de restauration rapide et de viandes transformées tout en consommant moins de glucides, de protéines, de fibres, d'huile d'olive, de fruits, de légumes et d'autres micronutriments. Au cours de cette étude, les chercheurs ont constaté que les participants qui mangent des aliments transformés étaient moins susceptibles d'adhérer au régime méditerranéen.

Les auteurs ont également constaté que ces aliments étaient associés au risque de dépression, d'hypertension, de surpoids, d’obésité et de mortalité toutes causes confondues. “Dans cette étude transversale de sujets espagnols âgés, nous avons montré une forte association entre la consommation d'aliments ultra-transformés et la longueur des télomères. Des recherches supplémentaires dans des études longitudinales plus larges avec des mesures de base et répétées de TL sont nécessaires pour confirmer ces observations”, concluent les auteurs.