Conquête spatiale : « Les Chinois pourraient totalement dépasser les Américains dans dix ans »

L’atterrisseur de la mission chinoise Chang'e 6 est photographié, le 3 juin 2024, par un petit rover déposé, lui aussi, sur la face cachée de la Lune.  - Credit:Xinhua / Xinhua/ABACA
L’atterrisseur de la mission chinoise Chang'e 6 est photographié, le 3 juin 2024, par un petit rover déposé, lui aussi, sur la face cachée de la Lune. - Credit:Xinhua / Xinhua/ABACA

La sonde chinoise Chang'e 6, chargée de rapporter les premiers échantillons en provenance de la face cachée de la Lune, a accompli avec succès sa mission à la surface de l'astre sélène. Une opération aussitôt qualifiée d'historique par les médias de l'empire du Milieu.
Philippe Coué, observateur du programme spatial chinois depuis plus de trente ans, auteur de l'ouvrage Palais céleste. La station spatiale chinoise Tiangong-3 entre en service, nous livre son expertise sur l'état d'avancement technologique de la République populaire dans le domaine spatial.

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Le Point : La Chine vient de se poser sur la face cachée de la Lune, pour la deuxième fois, pour en rapporter des échantillons. Quelle est la portée de ce nouveau succès ?

Philippe Coué : Cela démontre une fois de plus – c'est la quatrième – que la Chine sait parfaitement atterrir sur la Lune. Eux ne se mettent pas de travers. Pas plus qu'ils ne tombent. Ils sont bien debout. D'ailleurs, quand on regarde l'empattement des pieds de leurs atterrisseurs, on voit tout de suite qu'ils ont opté pour des solutions qui confèrent une grande stabilité sur la surface lunaire. Il faut savoir que l'atterrisseur de Chang'e 6 est pratiquement le même que celui de Chang'e 3. Tout simplement parce que, même s'il y a eu beaucoup d'améliorations depuis, la Chine construit en série des atterrisseurs lunaires qui sont de gros objets très sophistiqués. D'ailleurs, q [...] Lire la suite