Congé de naissance : les pères s’en empareront-ils vraiment ?

Seulement 0,8 % des pères prennent le congé parental dans sa forme actuelle.  - Credit:Erik Pendzich/Shutterstock/SIPA
Seulement 0,8 % des pères prennent le congé parental dans sa forme actuelle. - Credit:Erik Pendzich/Shutterstock/SIPA

« Responsabiliser les pères et permettre plus d'égalité entre les parents dès la naissance », voilà l'objectif affiché par Emmanuel Macron dans son entretien au magazine Elle début mai. Potentiel remplaçant du congé parental, le congé de naissance sera néanmoins plus court et plus rémunérateur que son prédécesseur : trois mois pour chaque parent, et une indemnisation qui s'élève à 50 % du salaire, pour un montant maximal de 1 900 euros.

Cette aide sera complémentaire au congé maternité, d'une durée de seize à vingt-six semaines, et au congé paternité de vingt-cinq jours calendaires. Les trois mois accordés à chaque parent pourront être cumulables. Une concertation a été lancée ce 15 mai avec syndicats, patronat et associations, pour en définir les conditions.

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0,8 % des pères prennent le congé parental actuel

De nouvelles modalités pour coller, peut-être, aux attentes des principaux concernés ? Actuellement, le congé parental n'est pris que par 14 % des mères et 0,8 % des pères, selon une étude de l'OFCE, datant de 2021. Un taux de recours relativement faible, qui peut être expliqué par le montant de l'indemnisation forfaitaire : seulement 448 euros par mois pendant deux ans pour le premier parent, auquel peut s'ajouter une troisième année si le second parent prend le relais.

Cette formule, en vigueur depuis la réforme de 2014 et l'instauration de la prestation p [...] Lire la suite