Conflit israélo-palestinien : « la solution à deux États », une formule incantatoire ?

Vue de la ville arabe d'Hébron depuis le centre historique de la ville - Credit:Sébastien LEBAN POUR « LE POINT »
Vue de la ville arabe d'Hébron depuis le centre historique de la ville - Credit:Sébastien LEBAN POUR « LE POINT »

À la suite du scandale de l'implication dans les massacres du 7 octobre 2023, de plusieurs employés de l'UNRWA dans la bande de Gaza, au-delà de la suspension du financement de l'agence onusienne, c'est la question même des « réfugiés palestiniens » qui est enfin posée. En effet, tandis que plus de 800 000 juifs furent expulsés des pays arabes ou contraints à l'exil après 1947 sans que ne leur soit en rien reconnu un quelconque statut de réfugiés, ne serait-ce que temporaire, personne ne s'est s'offusqué jusqu'à aujourd'hui ni même étonné de l'incongruité du statut de réfugiés à vie et sur plusieurs générations, dont bénéficient aux frais de la communauté internationale, les Arabes de Palestine qui ont quitté leurs villages entre 1947 et 1949 et de tous leurs descendants sans fin.

Par ailleurs, le règlement définitif de la question d'un État palestinien voisin de l'État d'Israël se repose avec acuité sous la forme « du jour d'après ». Or le problème des perspectives post-guerre Israël-Hamas à Gaza réside dans le manque flagrant d'interlocuteurs palestiniens véritablement désireux de prendre en charge un État palestinien. Car c'est une chose de proclamer l'existence de l'État « Palestine », « au nom de Dieu [sic] et du peuple palestinien » (comme l'a fait l'OLP en 1988) et de faire campagne pour que cet État virtuel soit reconnu par les organisations internationales et tous les États de la planète, une autre est de prendre la responsabilité de sa création ré [...] Lire la suite