Conflit israélo-palestinien. Tsahal détruit un immeuble abritant des médias à Gaza ; Joe Biden appelle Mahmoud Abbas

L’attaque sur les bureaux de l’agence d’Associated Press et de Al Jazeera, justifiée par la présence du Hamas dans l’immeuble, n’a pas fait de victime mais n’a pas échappé aux critiques, y compris aux Etats-Unis.

“Donnez-moi juste quinze minutes”, a plaidé un journaliste d’Associated Press au téléphone avec un agent du renseignement israélien. Samedi après-midi, le journaliste a tenté d’obtenir un court délai afin de sortir les archives et le matériel avant le bombardement des bureaux de l’agence à Gaza, raconte Al Jazeera.

Israël a prévenu les occupants de l’immeuble, l’un des plus hauts de l’enclave, environ une heure avant de l’attaquer. Le temps d’évacuer les équipes d’AP mais aussi d’Al Jazeera ainsi que les habitants de la soixantaine d’appartements du bâtiment. “Nous avons laissé l’ascenseur aux personnes âgées et aux enfants”, explique Youmna al-Sayed, reporter freelance pour Al Jazeera. Le bâtiment a été détruit comme prévu par un missile, sans faire de victime.

“Nous sommes choqués et horrifiés que les militaires israéliens aient ciblé et détruit l’immeuble hébergeant le bureau d’AP et d’autres organisations”, a commenté Gary Pruitt, le patron de l’agence dans un communiqué. La décision de Tsahal a provoqué “une indignation internationale et la condamnation des défenseurs de la liberté de la presse”, remarque le Washington Post, citant Joel Simon, directeur du comité pour la protection des journalistes. Il y voit une tentative de “perturber la couverture des souffrances humaines à Gaza”.

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a rappelé que “toute attaque aveugle contre des structures médiatiques civiles viole le droit international, doit être évitée à tout prix”, se disant “profondément perturbé par la destruction du gratte-ciel qui abritait plusieurs médias internationaux”

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