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Confinement à Shanghaï: Des habitants hurlent leur frustration à leurs fenêtres

Des habitants confinés hurlent leur frustration depuis leurs fenêtres à Shanghaï  (Photo de barres d'immeubles à Shanghaï pendant le confinement le 8 avril 2022 par Costfoto/Future Publishing via Getty Images) (Photo: Future Publishing via Getty Images)
Des habitants confinés hurlent leur frustration depuis leurs fenêtres à Shanghaï (Photo de barres d'immeubles à Shanghaï pendant le confinement le 8 avril 2022 par Costfoto/Future Publishing via Getty Images) (Photo: Future Publishing via Getty Images)

Des habitants confinés hurlent leur frustration depuis leurs fenêtres à Shanghaï (Photo de barres d'immeubles à Shanghaï pendant le confinement le 8 avril 2022 par Costfoto/Future Publishing via Getty Images) (Photo: Future Publishing via Getty Images)

COVID - Le confinement tape sur le système des Shanghaïens. Confrontée à la pire vague de Covid en Chine depuis le début de l’épidémie, Shanghai, la capitale économique du pays, est en confinement total ou partiel depuis deux semaines. En vertu de mesures sanitaires très strictes, les 25 millions de Shanghaïens sont contraints de rester chez eux.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que cet enfermement forcé et très, très strict, pousse les habitants de la capitale à bout. Dans une vidéo prise par l’un d’eux et diffusée samedi 9 avril, on peut entendre des dizaines, voire des centaines de personnes, hurler leur frustration et leur épuisement depuis leur fenêtre. Un moyen de relâcher la pression, certes mais aussi leur seul moyen de contestation face aux restrictions.

“Cette vidéo prise hier à Shanghaï, en Chine, par le père d’une de mes amies proches. Elle a vérifié son authenticité: les gens crient par la fenêtre après une semaine de confinement total, ne quittez pas votre appartement pour quelque raison que ce soit”, écrit en légende cet animateur radio. La vidéo a également été authentifiée par France Inter.

“Au début certains ont crié, puis brusquement, tout le monde s’est mis à crier. Car tous ces gens ne savent pas combien de temps ce confinement va durer et pourquoi la mesure a été décidée. Il n’y a pas d’explication. Nous sommes confinés depuis 7 jours. Non seulement on ne peut pas sortir de la résidence, mais même pas de nos appartements. Ça ne va pas, Si ça dure longtemps, il y aura des problèmes”, dit l’homme derrière la caméra.

Car les restrictions sont telles que les habitants n’ont même pas le droit de sortir acheter à manger et de plus en plus de gens se retrouvent avec le frigo vide. La plupart des supermarchés sont fermés et de nombreux livreurs sont empêchés de travailler.

Séparer les enfants positifs de leurs parents

Les autorités chinoises continuent de défendre leur stratégie “zéro Covid”, avec des confinements dès l’apparition de quelques cas. À Shanghai, elles ont mis en place un temps une politique très controversée consistant à séparer les enfants positifs au coronavirus de leurs parents testés négatifs, qu’elles ont assoupli face aux critiques.

La Chine mène une politique de confinement rapide, de tests de masse et de restrictions de voyages pour enrayer la propagation du virus. Shanghai, sous l’effet d’une vague alimentée par le variant Omicron, a fait état dimanche 10 avril d’un nombre record de 24.943 nouvelles infections, pour la plupart asymptomatiques, représentant plus de 90% du total national.

Les autorités ont préparé des dizaines de milliers de nouveaux lits dans plus de 100 hôpitaux de fortune dans le cadre d’une politique d’isolement de toute personne testée positive au virus, qu’elle présente ou non des symptômes. De nombreux habitants s’irritent des restrictions et expriment leur colère via les réseaux face aux pénuries de nourriture et aux mesures draconiennes prises pour endiguer l’épidémie.

Des assouplissements annoncés pour calmer la grogne

Ce lundi matin, face à la montée de la contestation, le gouvernement local a annoncé des mesures susceptibles d’assouplissement. Il autorisera progressivement les habitants des zones comptant le moins de contaminations à se déplacer en dehors de leur quartier, bien que l’on ne sache pas combien de personnes pourront sortir de chez elles ni quand.

Les responsables de Shanghai détermineront trois catégories de quartiers en fonction du taux d’incidence. Des mesures “différenciées de prévention et de contrôle” refléteront la situation “réelle” sur le terrain, a déclaré lundi un responsable municipal, Gu Honghui. Les habitants des zones “sous contrôle strict” et des “zones contrôlées” resteront confinés chez eux. Les habitants des quartiers où aucun cas n’a été enregistré au cours des deux dernières semaines seront autorisés à sortir de chez eux.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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