Conférence de Macron : Ces journalistes assurent n’avoir pas transmis leurs questions avant de les poser
Ils prennent la parole après la publication d’une enquête d’Arrêt sur images affirmant que des questions étaient connues à l’avance.
MÉDIAS - Les dés ont-ils été pipés ? Deux jours après la conférence de presse d’Emmanuel Macron, le site d’analyse et de critiques de médias Arrêt sur images pose la question. Dans un article publié mercredi 17 janvier, il affirme que « des questions étaient connues à l’avance ». L’Association de la presse présidentielle (APP) et plusieurs journalistes présents ce jour-là démentent.
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« À aucun moment, je n’ai communiqué ma question aux équipes de l’Élysée, à aucun moment cela ne m’a été demandé » a assuré dans un message publié sur X (ex-Twitter) Hadrien Bect, chef adjoint du service politique de Franceinfo. Francesco Fontemaggi, journaliste à l’Agence France Presse a lui aussi certifié, sur le même réseau, « qu’à aucun moment » il n’a « communiqué à l’Élysée » sa question, « ni même son thème ».
A aucun moment, je n'ai communiqué ma question aux équipes de l'Elysée, à aucun moment cela ne m'a été demandé. Pas plus mardi soir qu'à l'occasion des points presse que nous pouvons avoir avec le président plus ou moins régulièrement sur le terrain. https://t.co/SlRGui0zEM
— Hadrien Bect (@HadrienBect) January 18, 2024
Afin de dissiper les doutes, l’APP a également publié un communiqué ce jeudi 18 janvier dans lequel elle indique que « les journalistes n’ont jamais à envoyer leurs questions en amont au service de presse de l’Élysée ». Elle ajoute que « la plupart des journalistes qui ont eu le micro mardi soir n’ont pas adressé leur question » (en amont) et précise : « si certains journalistes l’ont fait de leur propre chef l’APP ne cautionne pas cette pratique ».
Ce mardi 16 janvier, à l’Élysée, le président de l’association, Jean-Rémi Baudot, avait aussi pris la parole avant que la session de questions-réponses ne commence et assuré que : « les journalistes sont libres de poser toutes les questions qu’ils souhaitent au chef de l’État. Aucune question n’est jamais soumise en amont au chef de l’État. C’est toujours mieux de le dire ».
Ajustements
Au lendemain de la publication de l’article sujet à controverse, Arrêt sur images en a modifié le titre, jugé « imprécis » passant ainsi de « Conf’ de presse Macron : les questions étaient connues à l’avance » à « Conf’ de presse de Macron : des questions étaient connues à l’avance ». Malgré cet ajustement et l’ajout d’informations, son rédacteur en chef a indiqué dans un thread sur X : « Nous maintenons l’ensemble de nos informations ».
Précisions importantes concernant notre enquête sur la conférence d'Emmanuel Macron publiée hier 👇
En résumé :
- Titre modifié (et tweet supprimé) car imprécis
- Nouveaux éléments ajoutés
- Nous maintenons l'ensemble de nos informations
1/7 https://t.co/JrhdbKuAoD— Paul Aveline (@PaulAveline) January 18, 2024
L’enquête d’Arrêt sur images révèle que plusieurs journalistes, dont Meriem Laribi, journaliste indépendante, se sont vus proposer d’envoyer leur question par message avant d’être sélectionné pour la poser au micro. Elle raconte : « quand on est arrivé, un attaché de presse est venu nous donner son numéro de téléphone. Pour poser une question, il fallait envoyer le nom du média pour lequel on venait et la thématique de la question ».
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