Condamnation de Gröning, «petit rouage» d'Auschwitz

Oskar Gröning, écoutant le verdict de son procès, à Lunebourg, le 15 juillet.

Surnommé «le comptable d’Auschwitz», Oskar Gröning, 94 ans, a été condamné par un tribunal de Lunebourg, dans le nord de l’Allemagne, à quatre ans de prison pour «complicité» dans le meurtre de 300 000 Juifs.

Ce pourrait être le dernier procès du nazisme en Allemagne et la peine prononcée semble à la fois lourde et dérisoire. Oskar Gröning, celui qu’on appelle parfois «le comptable d’Auschwitz», 94 ans, a été condamné ce mercredi par un tribunal de Lunebourg, dans le nord de l’Allemagne, à quatre ans de prison pour «complicité» dans le meurtre de 300 000 Juifs. La peine est légèrement supérieure à celle requise par le parquet alors que l’accusé risquait de trois à quinze ans de prison.

Le président du Conseil central des Juifs d’Allemagne, Josef Schuster, a salué la décision du tribunal, qualifiée de «très importante… notamment pour les victimes et leurs familles.»«Ce procès est une contribution importante à la façon dont l’Allemagne se comporte face à son passé et montre une fois encore à la société allemande à quel point les victimes souffrent encore, des décennies après les faits, des conséquences de la Shoah», a-t-il expliqué. A plusieurs reprises au cours du procès, des survivants d’Auschwitz avaient livré de très émouvants témoignages de leur histoire.

L’histoire d’Oskar Gröning pourrait être celle de n’importe quel Allemand de sa génération. Né le 21 avril 1921 à Nienburg sur la Wesel, dans le nord de la Prusse, il grandit dans une famille nationaliste, hantée par la défaite de 1918. Son père est ouvrier, membre du groupe paramilitaire Der Stahlhelm, «le casque d’acier». Sa mère meurt lorsqu’il n’a que quatre ans. Gröning a 12 ans quand les nazis arrivent au pouvoir. Il intègre alors les Jeunesses du Stahlhelm, milite contre le traité de Versailles, les réparations dues par l’Allemagne, puis contre la République de Weimar et la démocratie. L’antisémitisme est alors omniprésent. «Nous chantions : "quand le sang des Juifs coule sur notre couteau"…» se (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Vote en Grèce : le comité central de Syriza s'oppose à l'accord
L'incessante guérilla de Boko Haram
J'appelle mon père à Téhéran, la rue s'embrase et les réseaux sociaux s'emballent
L'heure des comptes pour Gröning, petite main d'Auschwitz
Le gouvernement mexicain diffuse une vidéo de l’évasion du baron de la drogue «El Chapo»