Condamnation. Espagne : le cas du rappeur Pablo Hasél cristallise le débat sur la liberté d’expression

L’artiste catalan s’est fait connaître pour des tweets et chansons contre la monarchie et les autorités étatiques, allant jusqu’à faire l’apologie du terrorisme. Condamné à une peine de prison, Pablo Hasél suscite pourtant l’émoi : 200 artistes se sont mobilisés pour lui apporter du soutien, au nom de la liberté d’expression, et ont fait plier le gouvernement.

Pablo Hasél n’est pas l’artiste le plus connu d’Espagne. Ni le plus écouté, ni le plus suivi sur les réseaux sociaux. Mais le rappeur catalan est certainement celui qui fait le plus parler dans le pays, ce mardi 9 février. Réputé pour ses textes d’inspiration communiste et antimonarchique, Pablo Hasél est sur le point d’être incarcéré.

L’Audience nationale (la plus haute instance pénale espagnole) lui avait ordonné d’aller en prison après sa condamnation par le Tribunal suprême espagnol, en mai 2020, pour apologie du terrorisme et injures à la Couronne et aux institutions de l’État. Des faits qui remontent à la période 2014-2016 et qui étaient contenus dans une série de tweets et le texte de l’une de ses chansons. Le rappeur s’en est toujours défendu.

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Pablo Hasél ira bien derrière les barreaux pendant neuf mois, mais son cas suscite l’émoi de l’autre côté des Pyrénées. Si bien que lundi, l’exécutif espagnol a annoncé une réforme visant à modifier le Code pénal afin que les infractions relatives à la liberté d’expression ne soient pas passibles d’une peine de prison.

La liberté d’expression menacée en Espagne ?

“Le gouvernement a annoncé sa décision […] à l’issue d’une grande mobilisation sur les réseaux sociaux en faveur du musicien […] et quelques heures après la publication d’une tribune où plus de 200 artistes prenaient sa défense, rapporte le journal le plus lu du pays, El País

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